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Analyses - 30 août 2006

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août 2006

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Qu’est-ce qui influence les habitudes de loisir?

Pour mieux apprendre à connaître notre clientèle, il est parfois utile de l’analyser sous de nouveaux angles. Nous avons cette fois-ci isolé deux variables particulières, l’occupation professionnelle et la taille de la communauté de résidence afin d’évaluer quelle incidence elles pouvaient exercer sur certains éléments relatifs aux loisirs et aux voyages des Canadiens.

Les Canadiens sous la loupe

Selon les données obtenues par le Print Measurement Bureau (PMB) 2006, les opportunités et les traditions familiales diffèrent radicalement selon que l’on habite dans une agglomération de moindre taille (moins de 100 000 âmes), dans une ville d’envergure (plus de 1 million d’habitants) ou dans une municipalité canadienne de catégorie intermédiaire dont la taille oscille de 100 000 à 1 million d’individus. La population canadienne se répartit de façon à peu près égale entre les trois segments.

Plus tôt dans l’année, le Réseau de veille en tourisme avait fait la lumière sur les façons dont les Québécois passaient leur temps libre, à savoir notamment quelles activités bénéficiaient de la plus forte intensité de pratique. (Lire aussi: Comment les Québécois utilisent-ils leur temps libre?) Cette fois, nous laissons de côté les volumes de participation en utilisant essentiellement des indices de propension à la réalisation d’une activité, d’un voyage ou autre. Ces indices fonctionnent sur la base où un résultat de 100 équivaut à la moyenne canadienne. Par exemple, si un segment de population obtient un indice de 150 pour la pratique du curling, cela signifie que ce groupe d’individus s’avère 50% plus susceptible d’être adepte de cette activité que la moyenne canadienne.

Participation aux activités de loisir

Le premier cas étudié concerne la propension des Canadiens à participer à certaines activités, selon la taille de leur communauté (graphique 1). Par exemple, celles de moins de 100 000 habitants s’adonnent beaucoup plus régulièrement aux activités en lien direct avec la grande nature telles que la chasse, la pêche, la motoneige et le bateau à moteur, alors que celles des villes intermédiaires ont une plus forte propension à pratiquer le golf, le ski de randonnée et la voile. Quand aux résidants des métropoles, on remarque qu’ils se tournent davantage vers le ski alpin et le vélo. Fait intéressant, ces derniers s’avèrent nombreux à s’évader de la ville pour s’adonner à la voile.

Nous avons aussi analysé les types d’activités correspondant à divers profils d’emploi. Fait important à noter, plus du tiers (36%) des Canadiens n’appartiennent à aucune catégorie d’emploi puiqu’ils sont retraités ou sans emploi notamment. Les différentes occupations professionnelles ainsi que la proportion de la population canadienne correpondant à chacune d’entre elles sont les suivantes:

  • professionnels (6%),
  • cadres supérieurs, propriétaires (3%),
  • cadres intermédiaires (13%),
  • cols blancs, techniciens, enseignants (9%),
  • commis, secrétaires (8%),
  • métiers spécialisés (25%),
  • autres (36%).

Évidemment, il existe une forte corrélation entre le niveau salarial, donc la catégorie de profession et le type d’activités pratiquées. Mais, au-delà de ce constat, on obtient d’autres renseignements intéressants, sans compter que des emplois appartenant par exemple à la catégorie des métiers spécialisés s’avèrent souvent aussi rémunérateurs que des professions de type cadre intermédiaire.

Certaines activités plaisent de façon à peu près égale à tous les Canadiens, peu importe leur corps de métiers. C’est le cas notamment de la pratique du camping et du vélo (graphique 2). Les professionnels enregistrent un intérêt marqué pour la voile, le ski de randonnée et le ski alpin, alors que les cadres supérieurs et les propriétaires favorisent davantage le golf, le bateau à moteur et la motoneige. On remarque que les gens oeuvrant dans le domaine des métiers spécialisés ont un profil nettement différent, leurs activités de prédilection étant la chasse, la pêche, la motoneige et la planche à neige.

Destinations de vacances

Nous avons mis en lumière les taux d’incidence des choix de vacances des Canadiens en regard de la taille de leur communauté (graphique 3). Malheureusement dans ce cas-ci, la variable de la proximité géographique vient un peu mêler les cartes puisqu’il est difficile de savoir, par exemple, si le comportement des gens d’une ville québécoise de moindre taille voyageant au Québec est le même que celui des habitants d’une autre ville canadienne d’envergure similaire qui choisit le Québec comme lieu de vacances. Au-delà de cette mise en garde, voici quelques constats intéressants :

  • Les voyages des Canadiens au Canada sont répartis de manière assez égale entre les diverses communautés.
  • Les Canadiens habitant dans les grands centres ont une plus forte propension à voyager au Québec.
  • Les voyages internationaux sont surtout l’apanage des résidants des grandes villes, particulièrement dans le cas des séjours en France.
  • Ce sont les Canadiens des villes intermédiaires qui sont les plus susceptibles de se rendre au Mexique.
  • Les Canadiens des petites communautés ont une moins forte propension que les autres à voyager en général dans ces destinations.

En ce qui concerne le jumelage des destinations avec le profil d’emploi (graphique 4), voici quelques constats:

  • Ce sont les professionnels qui affichent la plus forte propension à voyager pour toutes les destinations étudiées, sauf dans le cas des destinations «soleil», soit le Mexique et la Floride.
  • Le groupe des cols blancs, des techniciens et des enseignants est friand des vacances en France, au Mexique et au Royaume-Uni/Irlande, de même qu’en Floride et au Québec.
  • Les cadres supérieurs et les propriétaires sont ceux qui optent le plus souvent pour des vacances vers le Sud.
  • Les Canadiens oeuvrant dans des métiers spécialisés voyagent nettement moins que les autres travailleurs.

Sélection du mode d’hébergement

La taille de la communauté des résidants canadiens semble également exercer une influence sur le choix du type d’hébergement durant leurs vacances au Canada (graphique 5). On remarque notamment des taux d’incidence élevés chez les habitants des grandes villes à opter pour les gîtes du passant et les centres de villégiature. Les Canadiens des municipalités de taille moyenne affichent une plus grande propension à privilégier des vacances au chalet (commercial ou privé) et chez des parents et amis. Quant aux voyageurs des petites agglomérations, ils optent davantage pour les terrains de camping et les motels.

Par ailleurs, lorsqu’on met en parallèle l’hébergement privilégié avec les occupations professionnelles des Canadiens, un élément ressort clairement du lot (graphique 6): les travailleurs professionnels s’avèrent particulièrement friands des gîtes du passant. De leur côté, les cadres supérieurs et les propriétaires, de même que les cadres intermédiaires, affichent une propension plus élevée à choisir les centres de villégiature.

Activités pratiquées lors des vacances

Sur le plan des activités pratiquées au cours de vacances au Canada selon la taille de la communauté d’origine des Canadiens, on peut dégager d’intéressantes observations (graphique 7). Les résidants de municipalités de moindre taille affichent une forte propension à pratiquer la chasse et la pêche, de même qu’à assister à des conférences. Ce dernier constat s’explique par le fait que les réunions se déroulent habituellement dans les plus grands centres, d’où la nécessité, pour les gens habitant de petites communautés, de se déplacer.

On remarque également la tendance très urbaine du ski alpin/planche à neige, alors que ce sont les Canadiens des métropoles qui s’y adonnent davantage. Par ailleurs, le golf semble très populaire du côté des villes intermédiaires, possiblement en raison de l’accès à un grand nombre de parcours à proximité.

En terminant, on constate que les cadres supérieurs/propriétaires assistent régulièrement à des conférences et jouent souvent au golf lors d’un voyage au Canada (graphique 8). Ils affichent aussi une forte propension à pratiquer le ski alpin/planche à neige. Les professionnels, quant à eux, présentent des taux d’incidence nettement supérieurs à la moyenne canadienne pour à peu près toutes les catégories. On remarque aussi une certaine affinité entre les Canadiens qui occupent des postes de commis/secrétaires et les activités liées aux parcs thématiques/zoos et aux événements sportifs.

Source:
– Print Measurement Bureau 2006.

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