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Analyses - 20 mars 2008

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Métiers d’art + certification = magasinage authentique garanti!

La quête d’authenticité prend de l’importance aux yeux des touristes et ce désir de «vrai» peut aussi se manifester lors de la recherche du cadeau ou du souvenir idéal. En ce sens, les créations artisanales se révèlent des choix intéressants pour les visiteurs. Mais comment s’assurer que l’objet de son désir est authentique et que l’on met la main sur un produit de qualité qui a réellement été produit par un artiste ou un artisan local? Plusieurs destinations proposent désormais des certifications visant à garantir la provenance et la qualité des créations de métiers d’art.

La reconnaissance régionale…

Pour se procurer des œuvres de métiers d’art, encore faut-il en trouver. En France, depuis 1992, la Confédération française des métiers d’art coordonne la labellisation de communes dont les priorités sont l’excellence et l’authenticité. Le réseau Ville et métiers d’Art rassemble 63 villes soucieuses de promouvoir la richesse et la diversité des métiers d’art. Cette reconnaissance est attribuée par une commission pour une période de trois ans (renouvelable) aux municipalités qui oeuvrent à la sauvegarde et à la promotion des métiers d’art.

logo_arts1.jpgAux États-Unis, dans les comtés de Lancaster et de York en Pennsylvanie, un comité-conseil gère un programme de certification de l’authenticité patrimoniale. Afin d’aider les visiteurs à trouver et à identifier les sites, les services et les produits qui représentent le réel patrimoine de la région, le comité-conseil en tourisme patrimonial impose aux entreprises locales désireuses d’afficher le logo officiel une évaluation de la qualité des services offerts et du respect de lignes directrices établies.

De telles certifications régionales s’avèrent très utiles pour aider le touriste à identifier des territoires ou des entreprises qui accordent une importance accrue à l’authenticité et aux métiers d’art. Toutefois, afin d’augmenter ses chances de dénicher un souvenir certifié «authentique», il faut plutôt chercher une réelle certification de l’objet. De cette façon, le visiteur s’assure que que le cadeau-souvenir qu’il se procure n’est pas «made in China» mais qu’il est véritablement lié à destination visitée.

La signature spécifiquement «métiers d’art»

logo_arts2.jpgAux États-Unis, les initiatives de reconnaissance officielle des œuvres des artisans sont amorcées depuis plusieurs années. Par exemple, c’est en 1981 que le Kentucky créait son programme de marketing des métiers d’art, le Kentucky Crafted, afin de soutenir le développement des artisans de l’État. Depuis, cette initiative a notamment inspiré le département de tourisme de l’État, qui s’est appuyé sur cette certification lors de l’élaboration de son guide touristique des métiers d’art et de la création du Kentucky Artisan Heritage Trail.

logo_arts3.jpgEn Alaska, la certification est encore plus pointue; l’Alaska State Council on the Arts a élaboré un programme de reconnaissance visant spécifiquement à garantir l’authenticité des oeuvres des artisans autochtones. Pour avoir le droit d’afficher le sceau du Silver Hand Program, une œuvre doit avoir été réalisée par un artisan autochtone natif de l’Alaska et avoir été créée sur le territoire de l’État à partir de matériaux naturels provenant de l’Alaska. Plus authentique que ça… impossible!

logo_arts4.jpgLe Canada n’est pas en reste puisque certaines provinces proposent déjà des initiatives de reconnaissance de la qualité des créations des artisans. En Alberta, le logo Alberta Craft émis par l’Alberta Craft Council se veut un symbole de qualité et la garantie que la pièce est une authentique création d’un artisan de la province.

Dans les Maritimes, les conseils d’artisanat du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse imposent aux artisans professionnels de soumettre leurs créations à l’évaluation d’un jury afin de pouvoir participer à certaines expositions ou à certains programmes de commercialisation des métiers d’art. Cette certification ne semble toutefois pas reprise dans la mise en marché touristique des métiers d’art.

Et le Québec là-dedans?

Au Québec, le visiteur désireux de se procurer une création artisanale originale peut compter sur une offre très variée. Selon le Conseil des métiers d’art du Québec, corporation professionnelle des artistes et artisans en métiers d’art, le Québec compte plus de 3000 professionnels qui créent et proposent des réalisations exploitant une foule de matériaux (céramique, verre, métaux, textile, cuir et peau, bois, papier, etc.).

logo_arts5.jpgAucune certification provinciale ne permet toutefois à un éventuel acheteur de distinguer clairement les créations professionnelles québécoises des autres formes de produits. La région des Laurentides, par ailleurs, s’est dotée depuis le 1er avril 2006 d’un organisme chargé de promouvoir les artisans professionnels, d’imposer des normes de qualité et d’apposer le sceau Signature Laurentides, qui atteste de la qualité des produits. Cette entreprise d’économie sociale regroupe actuellement 45 artisans professionnels.

La mise en marché du tourisme de métiers d’art

Naturellement, toutes ces démarches de certification et de reconnaissance favorisent la mise en marché des créations des artisans. Reste maintenant à ce que ces efforts mènent aussi au développement de nouvelles initiatives de mise en marché touristique des métiers d’art! Pour vous inspirer, une invitation à découvrir l’initiative américaine Handmade in America, projet qui a mené à la création de regroupements, d’itinéraires et même à la publication d’un guide touristique de métiers d’art écoulé à plus de 40 000 exemplaires.

Lire aussi:
Les touristes à la recherche d’authenticité, mais que veulent-ils au juste?

Sources:
– Clark, Jess. «Handmade in Carolina», WNC Magazine, [www.wncmagazine.com], juillet-août 2007, p. 94-100. http://www.handmadeinamerica.org/pdfs/WNC_Magazine07-08.pdf.
– Levêque, Jérémie et Catherine Virassamy. «Métiers d’art et tourisme – Des attirances réciproques», Revue Espaces Tourisme & Loisirs, [www.revue-espaces.com], novembre 2005, p. 22-30.

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