Le consommateur éthique, du vert pâle au vert foncé (Compte rendu de conférence)
Le consommateur éthique est un grand voyageur, curieux, avide d’expériences, amateur de culture, de plein air et de sports. Il constitue une cible incontournable pour l’industrie touristique mais encore faut-il, pour lui plaire, lui démontrer que l’entreprise se comporte de façon responsable.
Luc Durand, vice-président de BBRi Intelligence Marketing, a présenté le consommateur éthique et l’incidence de cette clientèle sur l’industrie touristique lors du Congrès 2008 des festivals, événements et attractions touristiques tenu à Québec en novembre dernier.
Le consommateur éthique est…
…avant tout un consommateur responsable. Il change ses habitudes de vie (réduction de sa consommation, utilisation du transport en commun, etc.). Il privilégie des produits et des services à forte valeur environnementale (recyclés, recyclables, revalorisés, biologiques, écoénergétiques, etc.) et à forte valeur sociale (équitables, fabriqués localement, issus de l’économie sociale et de coopératives, etc.). Il choisit des entreprises responsables qui favorisent le développement durable.
Le Canadien éthique est…
…en croissance. En 1997, 33% se disaient très préoccupés par l’environnement, et en 2007, ce pourcentage atteignait 42%. Le Canada est un des marchés mondiaux les plus sensibles à la cause environnementale. La protection de l’environnement devrait être la priorité de toute entreprise désirant être socialement responsable. Le tiers des Canadiens «prétendent» ne pas avoir acheté un produit ou un service parce qu’il ne respectait pas l’environnement.
L’entreprise éthique est…
…de plus en plus responsable socialement. Un peu plus de la moitié des entreprises canadiennes ont créé et implanté un programme relié à la responsabilité sociale.
Du vert pâle au vert foncé
Le consommateur éthique se répartit en quatre segments (graphique 1). Le profil sociodémographique (sexe, âge, lieu de résidence, revenus, etc.) est peu révélateur de chacun des types de segment, à l’exception de la scolarité qui, elle, est déterminante. Il faut plutôt se tourner vers le profil psychographique (sociostyle, personnalité, habitudes de consommation, etc.) pour mieux les définir. On remarque alors que le voyageur a plutôt tendance à être vert foncé que vert pâle (graphique 2).
Les graphiques suivants démontrent le potentiel de cette clientèle.
Les tableaux 1 à 4 dressent le profil détaillé des différents types de consommateur éthique canadien.
Une force économique incontournable
Pour tirer partie de la clientèle éthique, les entreprises liées à la culture, à la gastronomie, au bien-être, au plein air et à la pratique d’activités sportives de même que tous les hôtels, et plus spécifiquement ceux qui sont dans les secteurs non traditionnels, devraient irrémédiablement montrer «patte verte» en entreprenant une démarche responsable.
Source:
Durand, Luc. «Qui est le consommateur éthique?», conférence présentée au Congrès 2008 des festivals, événements et attractions touristiques à Québec, le 20 novembre 2008.
Vous désirez diffuser cet article ? Voir notre politique de diffusion ›
Consultez notre Netiquette