Tourisme d’aventure, des idées en rafale
Plusieurs idées ont émergé de l’Adventure Travel World Summit qui s’est déroulé dans Charlevoix en octobre dernier. Dans cet article, vous saurez pourquoi il ne faut pas négliger l’apport d’une bonne histoire dans l’expérience du visiteur, pourquoi il faut absolument prévoir le transfert de la connaissance, particulièrement au sein d’une PME d’aventure, et comment il faut adopter un programme d’entreprise socialement responsable… et surtout très concret.
L’effet des histoires sur l’expérience
Edward Watchman et Sheree Johnson ont discuté de l’importance des histoires dans l’expérience touristique. Cette forme de communication humaine depuis toujours plaît à tout le monde. Les histoires jouissent d’un fort pouvoir de persuasion et elles influent sur le choix rationnel des consommateurs.
Parmi les avantages que procurent les histoires, en voici quelques-uns:
- tisser des liens entre les gens;
- donner un sens, apporter une signification;
- inciter à l’action;
- être mémorables (on oublie rapidement des faits et chiffres, mais on se souvient des histoires);
- transcender les cultures, lier les gens à leurs croyances.
L’industrie du voyage dépend des choix du consommateur. Or, les décisions rationnelles des touristes sont d’abord conditionnées par des émotions. Les histoires influencent justement le choix rationnel des voyageurs. Citées à titre d’exemple de réussite, les entreprises Nike et Apple sont parvenues à rejoindre efficacement leur clientèle à l’aide d’histoires.
Il ne faut pas négliger l’apport d’une bonne histoire au sein de votre entreprise. C’est l’occasion de rendre votre produit encore plus vivant. Cela peut même faire en sorte que vous soyez choisi avant la concurrence.
Le transfert de la connaissance en entreprise d’aventure
L’auteur Steve Trautman a parlé de l’importance pour les gestionnaires de tourisme d’aventure de préserver l’inestimable capital de la connaissance en entreprise. On ne peut pas remplacer les années d’expérience et l’acquisition du savoir au fil des ans, mais on peut assurément réduire le temps nécessaire à la relève afin qu’elle puisse acquérir le discernement souhaité.
Steve Trautman soutient qu’il est important que les piliers d’une entreprise enseignent les notions, transmettent les connaissances qu’ils détiennent à leurs employés. Voici quelques exemples concrets.
- Fixer les prix pour la nouvelle saison
- Donner les consignes de sécurité à un groupe de clients
- Choisir l’option d’hébergement pour une nouvelle destination
- Prévoir un budget pour un forfait de groupe sur plusieurs jours
- Mettre à jour les nouveaux produits sur le système de réservation
- Utiliser les techniques de la vente incitative (up selling) et des services additionnels auprès des clients
- Planifier les horaires pour le personnel à temps partiel
- Gérer la clientèle insatisfaite
Les gestionnaires de tourisme d’aventure sont instinctifs et passionnés, mais ils doivent penser à cet enjeu du transfert des connaissances.
Une responsabilité sociale payante pour tous
Chris Noble de la compagnie d’assurances de voyages WorldNomads.com a expliqué pourquoi il peut s’avérer avantageux de s’associer à des causes de tourisme responsable. Il a donné l’exemple de son entreprise qui a établi un partenariat avec l’organisme Footprint Network. L’objectif de ce dernier consiste à faire une différence concrète dans les milieux défavorisés à l’aide de projets voués au développement durable. En achetant un produit d’assurance chez WorldNomads.com, les gens peuvent faire un don qui servira à une cause bien précise.
Jusqu’à maintenant, le programme Footprint associé à WorldNomads.com a permis de recueillir 284 000 dons ayant mené à la réalisation de 51 projets. Chris Noble a expliqué pourquoi cette initiative a fonctionné pour son entreprise.
- C’est tangible aux yeux du client
- C’est facile et s’applique à de petits projets
- Tout l’argent versé est consacré aux projets
- On fait preuve de transparence grâce à des rapports de suivi pour démontrer l’évolution des accomplissements
- Ça fonctionne 24h sur 24 sur Internet
Participer à ce programme de développement durable entraîne plusieurs répercussions positives pour WorldNomads.com.
- Apporte une personnalité d’authenticité à la marque
- Arrime les valeurs associées à la marque et celles de la clientèle
- Accroît la portée et la visibilité de la marque
- Crée de nouveaux partenariats et des occasions de marketing
- Augmente considérablement les revenus
- Agit à titre de programme d’entreprise en matière de responsabilité sociale
La coquille technologie développée par WorldNomads.com permettant de recueillir facilement des dons par Internet est maintenant utilisée par d’autres entreprises souhaitant à leur tour s’associer à Footprint. L’approche semble extrêmement populaire. Par exemple, dans le secteur aérien, 86% des clients ont choisi d’effectuer un don. Plus de 3,2 millions de dollars par mois sont actuellement versés à ce programme.
Quelques bribes en rafale
Aid to Artisans (www.aidtoartisans.org) est un bon exemple de pratique en matière de tourisme responsable. Il s’agit d’un organisme sans but lucratif qui met en contact des artisans de différents pays en développement avec des marchés touristiques à la recherche de souvenirs qui ont une signification et qui sont novateurs. L’objectif consiste à créer des occasions d’affaires pour des artisans dans le besoin et à répondre à la demande d’entreprises touristiques souhaitant offrir à leur clientèle des produits originaux, mais surtout socialement responsables.
Les résultats du prochain sommet de Copenhague seront déterminants. Selon Hubert Reeves, il faudra en arriver à réduire de 70% les émissions de CO2, seulement pour stabiliser la planète.
Selon Jeff Dossett d’AdventureLink, le tourisme d’aventure est fondamentalement social. C’est pourquoi il recommande fortement aux entreprises d’utiliser les médias sociaux pour donner la chance à la clientèle de s’exprimer, de raconter ses récits. Le tourisme d’aventure est le créneau par excellence pour les gens désireux de créer un impact positif sur la société à partir de leur voyage. C’est l’occasion d’inspirer les autres.
Une présentation de l’Alpine Tourist Commission (www.alpseurope.com) a démontré la pertinence de s’associer en faisant fi des frontières géographiques. L’organisme The Alps assure la promotion du territoire alpin de cinq pays, soit l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, la France et l’Italie. La vidéo promotionnelle conjointe présentée lors de la conférence faisait ressortir de façon éloquente la synergie des destinations à vendre l’expérience alpine et non un pays ou un territoire en particulier.
Source:
– Adventure Travel World Summit, conférence qui s’est déroulée dans Charlevoix, du 19 au 22 octobre 2009.
Vous désirez diffuser cet article ? Voir notre politique de diffusion ›
Le tourisme est devenu certes un moyen efficace contre le chômage, l’enclavement et l’inertie économique. Il l’est plus quand il est responsable et propulse un développement durable. Des idées bonnement bénéfiques dans ces articles qui doivent être généralisées et couvrir plus de terrain. Bonne chance pour les bien faiseurs.
Pour le tourisme d’aventure, il y a lieu à signaler que l’histoire est un mot clé dans le concept de l’interprétation du patrimoine qui est un nouveau concept assorti des faits de l’histoire après la deuxième guerre mondiale L’histoire est un lien qui peut transcender le lieu, le temps et les hommes. Le nouveau guide recherché auprès des touristes, quelque soit leur profil, est interprète du patrimoine, un narrateur de patrimoine et un conteur d’histoires avant qu’il ne soit un guide académique dont le style de communication est ancien et largement académique. Les sentiments et les sens sont très prisés dans la réussite de la communication interculturelle.