La situation du transport aérien au Canada préoccupe
Le ministre d’État (Petite entreprise et Tourisme), l’honorable Maxime Bernier, a assuré les Québécois, et plus particulièrement la communauté montréalaise, qu’il les appuierait dans leurs efforts pour développer des liaisons aériennes vers des destinations asiatiques, compte tenu du fort potentiel de croissance de ce marché. M. Bernier a fait cette déclaration lors de l’ouverture de la saison des Gueuletons touristiques de la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM, le 5 novembre dernier.
Les dessertes aériennes: le nerf de la guerre!
Les aéroports canadiens desservent de multiples destinations sur plusieurs continents, mais il semble que certains aéroports et certaines clientèles soient favorisés. Par exemple, le Québec fait piètre figure en ce qui concerne les liaisons directes avec l’Asie de l’Est (Chine, Japon et Inde, entre autres) qui pourtant, selon l’OMT, constitue le marché qui enregistrera le plus haut taux de croissance en termes de voyages internationaux au cours des prochaines années. Alors que, pour la semaine du 7 au 13 novembre 2012 le site Internet de l’aéroport international de Vancouver annonçait 125 vols directs vers 10 destinations asiatiques, celui de l’aéroport international Pearson de Toronto proposait 78 vols hebdomadaires vers 9 destinations de l’Asie et 37 vers 6 destinations d’Amérique du Sud au cours de l’été 2012 (25 mars au 27 octobre); et celui de Montréal n’en n’offrait aucun!
Devant ce constat, M. Bernier, comme député de Beauce, a accueilli favorablement l’idée d’une augmentation de vols à destination de l’aéroport international Montréal-Trudeau et s’est dit enclin à soutenir Montréal si une compagnie aérienne asiatique ou sud-américaine voulait accroître sa fréquence de vols à destination du territoire canadien.
M. Bernier a quand même tenu à souligner que, selon le forum économique mondial, le Canada se situe au 10e rang sur 139 par rapport à son ouverture aux marchés dans le transport aérien. Il reconnaît que les aéroports canadiens vivent une problématique structurelle qui les rend moins concurrentiels que les aéroports américains. En effet, ces derniers étant subventionnés par l’État et le gouvernement fédéral, ils sont en mesure d’offrir des tarifs très compétitifs, et ce, même à la clientèle québécoise, qui ne se gêne d’ailleurs pas pour traverser la frontière pour prendre un vol à destination des États-Unis. Le Canada a entrepris une certaine privatisation des aéroports sous l’ancien gouvernement, mais comme celle-ci n’est pas entièrement complétée, les aéroports canadiens doivent vivre avec les revenus qu’ils perçoivent des transactions. L’idée d’une capitalisation boursière, qui permettrait aux aéroports de diminuer les taxes aux voyageurs, est présentement à l’étude au ministère des Transports. Comment tout cela se terminera? À l’avantage, cette fois, du Québec… Espérons-le!
Lire aussi l’article de Nathaëlle Morissette dans La Presse du 14 novembre : Chine et Amérique du Sud: des vols directs de Montréal?
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le Québec fait piètre figure parce qu’il n’y a pas de vol pour l’Asie à partir Montréal selon l’article, Mais Vancouver ne fait pas piètre figure parce qu’il n’y a pas de vol pour l’Europe avant mai 2013? Il faut être logique, l’aéroport le plus près d’Asie à forcément plus de vols, de faire un transfert à Vancouver c’est normal, la distance Montréal Thaïlande dépasse la capacité de la plupart de tout les avions disponibles sur le marché! doit on construire un avion spécial seulement pour Montréal? Économiquement, les compagnies font un transfert de Vancouver pour garantir un taux d’occupation le plus élevé. De plus la clientèle Asiatique de Vancouver garantie un taux d’occupation minimum, à Montréal il y a peu d’Asiatique qui vont régulièrement dans leurs pays d’origine. Il faut être logique tout de même!
Il est important d’analyser le potentiel pour les compagnies aériennes et de faire un portrait juste de la clientèle qui utilisent leurs vols en ce moment sur les segments visés.
Vancouver et Toronto jouissent d’une communauté asiatique importante et dynamique qui voyage autant pour les affaires que pour la visite de la famille et autres raisons personnelles. De plus ces deux centres urbains hébergent bon nombre d’entreprises ayant des liens directs avec l’Asie. Je pense que le pourcentage de touristes asiatiques occupant les vols entre l’Asie et le Canada demeurent tout de même faible comparativement à ceux qui voyagent par affaires ou pour des motifs personnels. Et, pour avoir fait ces trajets à quelques reprises, j’ai remarqué que les clients sur ces vols sont composés majoritairement de nord-américains voyageant vers l’Asie, plutôt que d’asiatiques voyageant vers le Canada.
Montréal (et le Québec en général) compte sur une communauté asiatique beaucoup plus modeste et son parc d’entreprises n’a peut-être pas autant besoin de liaisons directes vers l’Asie pour remplir les vols de gens d’affaires. C’est bien-sûr à valider. Il ne faudra pas compter sur l’influx de touristes asiatiques pour remplir ces vols, surtout que notre industrie touristique n’est pas encore prête pour accueillir ces visiteurs.
À mon avis, ces vols bénéficieront particulièrement les consommateurs québécois qui pourront mieux(et plus souvent) voyager vers Asie.
Bien qu’il serait agréable de penser que le Québec puisse accéder à des liaisons aériennes directes avec le continent oriental, il importe d’en mesurer le potentiel tant au niveau touristique et au niveau des voyages d’affaires, sinon on risque de placer les lignes aériennes devant un échec à court terme, et il sera beaucoup plus difficile de récupérer les liaisons plus tard lorsque l’on sera enfin prêt.
Une desserte aérienne vers l’Asie devrait au minimum offrir 3-4 vols directs par semaine, et préférablement un vol quotidien, devra offrir un tarif compétitif et connaître un taux de remplissage suffisant. Est-ce que notre marché pourrait le soutenir?
Je réponds aux 2 commentaires de Michèle L et Alain Cardinal.
1. D’abord, il y a plusieurs vols entre l’Europe et Vancouver en direct sur Londres, Amsterdam, Francfort et Dusseldorf. Et l’été, 2 ou 3 cies nolisées ajoutent d’autres destinations.
2. Du fait des Routes polaires, le temps pour atteindre Vancouver ou Toronto (ou éventuellement Montréal) est sensiblement le même depuis l’Asie.
3. On estime à 200 le nombre quotidien de passagers qui prendraient un vol de Montréal pour la Chine uniquement, s’il existait.
4. De Toronto, on dénombre plus de 36 vols / sem pour la Chine seulement. Est-ce que Montréal ne pourrait pas en avoir quelques-uns? Et on peut penser que les gens d’Ottawa et des Maritimes préféreraient Montréal.
5. Pour l’Amérique du Sud, on compte près de 30 vols au départ de Toronto. Pourtant, ne sommes-nous pas un peu latinos pour mériter quelques vols également?
En fait, sur les plans économique et touristique, avec aucun vol pour l’Est asiatique, l’Amérique du Sud et l’Océanie, Montréal et le Québec sont pour le moins désavantagés dans cette chasse des investisseurs, des relations commerciales et des touristes internationaux sur ces marchés en croissance.
Il faut tenir compte que Montréal n’a plus beaucoup d’entreprise manufacturière… Montréal est rendu une ville de servcice, une ville secondaire. Il n’y a pas de tour opérateur réceptif d’envergure au Québec. Il y a beaucoup d’organisme gouvernemental de tourisme, mais il y peu ou pas d’entreprise de tourisme international au Québec! Le tourisme à partir de l’Europe n’est pas du tourisme de masse structuré, mais plutot de l’unitaire. Air France à enlever le A380 de Montréal dernièrement, car il n’y a pas assez de clientèle pour Montréal à partir de l’Europe. C’est beau en parler! Mais il faut qu’il y ai un offre, il n’y a pas d’offre en provenance du Québec dans le monde par des voyagistes d’envergures, ce qui est l’équivalent de dire qu’il n’y en a pas!!! Le tourisme au Québec est en grosse partie des États-Unis, parce qu’on est à coté. Lorsque le Dollard est haut, les Américains vont ailleur, par exemple au Mexique… Mais Au Québec ce n’est pas une offre structuré et un bon marketing pour augmenté le tourisme, c’est plutot qu’il y a des hôtels et que les clients y vont parce que c’est celui que j,ai vu comme par hasard et je visite certaines choses sans plus…
Les compagnies privé Québecoises ont une grande attente envers le marketing du gouvernement, ils ne se structurent pas eux même!