La clientèle ski de fond se diversifie
Le ski de fond attire de nouveaux adeptes et la clientèle se diversifie. En fait, 20% des fondeurs se sont laissé tenter par ce sport au cours des cinq dernières années. On pratique l’activité pour admirer les paysages, observer la faune et profiter de ses proches tandis que la demande de services et d’événements additionnels est tangible. Le fondeur est prêt à voyager et à diversifier son expérience. Voici son profil.
Méthodologie
La Chaire de tourisme Transat, avec la participation de la Sépaq et de certaines associations touristiques régionales et sectorielles, a mené une enquête sur les habitudes de pratique et les comportements de voyage des fondeurs et des raquetteurs. Les données proviennent d’un échantillon de 829 répondants ayant pratiqué le ski de fond au Québec au cours de l’hiver 2011-2012. Les quatre régions de collecte étaient celles des Laurentides, des Cantons-de-l’Est, de Lanaudière et de Québec.
Une activité tonifiante dans la nature
La majorité des skieurs appartiennent à la catégorie des 45 ans et plus (voir le graphique 1). Le segment des hommes âgés de 55 ans et plus est particulièrement important (39%).
Une large majorité des fondeurs (68%) pratique le ski de fond depuis au moins dix ans mais 20% se sont laissé séduire au cours des cinq dernières années seulement (surtout les 25-34 ans). Une proportion importante (69%) sont des mordus de l’activité (dix sorties et plus).
Les fondeurs sont nombreux (54%) à skier habituellement avec leur conjoint (concentration plus élevée parmi les 25-34 ans) et entre amis (40%), mais ceux-ci se retrouvent aussi souvent seuls (voir le graphique 3).
Le ski de fond constitue une activité de prédilection pour se dépenser physiquement et se maintenir en forme durant l’hiver (voir le graphique 4). Prendre l’air et se retrouver dans la nature (91%) de même que contempler les paysages (73%) font également partie des principales motivations à pratiquer l’activité. Quelque 37% des répondants précisent que le ski de fond leur donne l’occasion de découvrir de nouvelles régions.
La randonnée en raquettes est populaire chez les fondeurs, tout comme la marche hivernale et le patin à glace. Les deux premières activités ne cessent d’ailleurs d’attirer de nouveaux adeptes. Les fondeurs apprécient ensuite d’autres types de glisse comme le ski alpin, le ski hors-piste et le pas de patin (voir le graphique 5).
Le comportement des fondeurs par rapport à la dernière excursion réalisée
Les fondeurs habitant dans la région de Québec skient principalement près de chez eux alors que ceux résidant à Montréal/Laval visitent avant tout les Laurentides et sont plus mobiles (voir le graphique 6). Les skieurs ont peu changé leurs habitudes quant à leur destination par rapport aux années précédentes, ce qui confirme une clientèle plutôt fidèle.
Plus de trois fondeurs sur cinq (67%) indiquent qu’ils connaissaient déjà la destination et presque un tiers d’entre eux mentionnent avoir consulté Internet ou demandé des renseignements dans leur entourage. Le site Web de la Sépaq est très visité pour s’informer des sentiers (60%) et, contrairement aux raquetteurs, les fondeurs se renseignent davantage auprès des sites Internet des centres de ski de fond (41%) ou de la Fédération de ski de fond du Québec (17%) que des destinations et des hébergements (voir le graphique 7).
Les fondeurs apparaissent très sensibles aux conditions météo. C’est la première information qu’ils souhaitent obtenir (64%), avant les éléments pratiques (cartes, localisation, services) liés à la planification (voir le graphique 8). Un quart (26%) ont été curieux de la destination dans son ensemble et 22% se sont intéressés à l’offre d’hébergement. Les fondeurs tiennent aussi compte des avis de leurs pairs alors que 16% consultaient les recommandations d’autres skieurs.
La majorité (62%) des fondeurs skient de une à trois heures par sortie, alors que 37% optent pour la longue randonnée (3h et plus) (voir le graphique 9). Une grande part d’entre eux (54%) achètent un billet de jour et seulement un quart possèdent un abonnement. Moins d’un fondeur sur dix (6%) a besoin de louer de l’équipement. Par ailleurs, 43% sont accompagnés de plus de deux personnes et plus d’un sur dix (13%) skie avec ses enfants (deux ou plus).
Les skieurs de randonnée en voyage
Quelque 67% des fondeurs effectuent habituellement entre un et six voyages dédiés au ski de fond au cours de l’année. Interrogés sur leur dernier séjour (voir le graphique 10), 42% ont indiqué avoir dormi deux nuitées tandis qu’un quart (25%) ont voyagé sur une plus longue période (quatre nuits et plus).
La location de chalets a été le mode d’hébergement le plus prisé (21%) lors de ce dernier voyage, avant les séjours chez des membres de la famille ou des amis (18%), les refuges (14%) et les hôtels/auberges 3 étoiles (12%). Quant aux activités de prédilection, mentionnons la visite d’un parc naturel, la marche, la raquette, la découverte culinaire, le ski alpin et les soins de bien-être/spa.
Comment séduire les fondeurs et prolonger leur visite sur le site?
La préoccupation première des fondeurs est l’importance du réseau de pistes offert, mais ils sont également intéressés par un ensemble de prestations relatives aux services techniques et touristiques. La possibilité de skier dans plusieurs centres grâce à un forfait flexible fait partie de leurs exigences tout comme les offres promotionnelles spontanées. Leur attention portera ensuite sur l’hébergement, la restauration, l’interprétation du patrimoine et les animations en soirée.
Une fois les exigences de bases comblées, une opportunité existe de satisfaire les fondeurs en répondant plus adéquatement à leurs attentes en termes de divertissement, d’animation et d’activités douces (non motorisées). L’intérêt pour la pratique récréative est perceptible et la découverte gastronomique, historique, naturelle et culturelle des lieux ne demande qu’à être combinée à l’expérience de ski. Un produit qui mérite d’être mis en valeur dans une perspective touristique.
Source:
– Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM. «Étude de la clientèle pratiquant le ski de fond et la raquette, et analyse des enjeux dans une perspective touristique» – Sondage Ipsos Décarie, Juillet 2012.
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Étude très édifiante sur laa clientèle qui s’intéresse au ski de fond
Merci M. Harvey. Si vous souhaitez en savoir plus sur ces clientèles et sur l’étude qui a été menée, je vous invite à consulter le résumé du rapport (disponible aussi dans « Dossiers et publications »).
C’est domage qu’aucun étude n’était fait dans le Gatineau .
M. Holcz, sachant que l’Outaouais peut compter sur des territoires d’exception pour le ski de fond, il s’agissait d’une région qui faisait partie de celles considérées pour notre étude et destinée à être représentée. Cependant, nous n’avons malheureusement pu obtenir un échantillon de répondants suffisamment important qui nous permette de présenter la clientèle de façon fiable et de la comparer à d’autres. Merci pour votre commentaire.