Connaissez-vous les campeurs québécois?
En 2012, on estime le nombre de campeurs québécois à quelque 1,6 million. Qu’ils dorment sous la tente, en VR ou en formule prêt-à-camper, ils campent d’abord et avant tout pour le repos et pour l’attrait de la nature.
La majorité d’entre eux ont adopté des pratiques écoresponsables en camping, possèdent un appareil mobile et utilisent les médias sociaux. Le prêt-à-camper semble séduire même ceux qui disposent de leur propre équipement. Voici le portrait du campeur québécois.
Le Conseil de développement du camping au Québec et ses partenaires – Camping Québec et la Fédération québécoise de camping et de caravaning – ont mandaté la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM pour réaliser une étude sur le camping au Québec en 2012, afin de mieux connaître la clientèle. Dans ce cadre, 989 campeurs québécois ont été sondés par panel Web en octobre 2012.
Saisonniers ou voyageurs, VR ou tente: qui fait quoi?
Les saisonniers, ceux qui s’installent sur un terrain pour la saison, représentent 20% des campeurs; 75% sont plutôt nomades ou voyageurs alors que 5% ont un comportement hybride. L’équipement le plus utilisé est la tente (39%). Les véhicules récréatifs (VR) se subdivisent en plusieurs catégories. La caravane (incluant les modèles à sellette et portée) est utilisée par 32% des campeurs; environ 13% campent dans une autocaravane et 12% sous la tente-caravane (voir le graphique 1).
Quand, à quelle fréquence et dans combien de campings?
Les campeurs de type «voyageur» ont réalisé en moyenne six séjours en 2012. Les voyageurs en VR s’adonnent globalement au camping de façon plus intensive que ceux qui dorment sous la tente. Comme l’illustre le tableau 1, ils voyagent plus, font de plus longs séjours et fréquentent davantage de terrains de camping. Les saisonniers, quant à eux, ont campé en moyenne 40 nuits durant l’année 2012. Ils ont davantage tendance que les autres à en faire en dehors des mois de juillet et d’août.
Où, avec qui et pourquoi?
Pour obtenir le profil d’un séjour type de camping au Québec, on a demandé aux répondants du sondage de se référer à leur plus récent voyage de camping, avant septembre 2012, lorsque c’était possible. Ce sont les saisonniers qui enregistrent le plus long séjour moyen, avec 12 nuitées. Les voyageurs en VR ont plutôt effectué des séjours de 4 nuits et ceux en tente, de 3 nuits. La région des Laurentides arrive au premier rang des destinations; 16% des campeurs y sont allés pour leur plus récent séjour.
Les Québécois ont fait du camping principalement en couple (70%), en partie avec des enfants (38%) et des amis (25%). Dans l’ensemble, ils formaient des groupes de quatre personnes. Ceux qui utilisent la tente et les jeunes de 18 à 34 ans sont plus portés à pratiquer cette activité avec des amis que les autres campeurs. Les feux de camp, la marche et la baignade dans des plans d’eau s’avèrent les activités les plus populaires; mais d’autres loisirs ressortent selon le type de campeurs, comme l’indique le tableau 2.
Combien dépensent-ils en camping?
Lors de leur plus récent séjour, les campeurs voyageurs ont dépensé, en moyenne, environ 115$ par nuitée, pour eux et leur groupe. Dans le cas des saisonniers, lorsque l’on répartit les frais de location sur l’ensemble des nuitées réalisées pendant l’année, la dépense moyenne par nuitée s’élève à 55$. Le tableau 3 illustre la répartition de ces dépenses par groupe moyen. La Chaire de tourisme Transat estime qu’en tout, les campeurs québécois ont dépensé en 2012, lors de leurs séjours en camping, l’équivalent de 530 millions de dollars.
Plus des deux tiers des campeurs recyclent, lorsque des bacs sont mis à leur disposition. La majorité recourent aux sacs réutilisables, et évitent le gaspillage d’eau et d’énergie. Les campeurs en tente sont les plus enclins (52%) à utiliser des bouteilles d’eau réutilisables et à choisir des produits nettoyants biodégradables. Près de la moitié des campeurs se disent prêts à payer plus cher pour aller dans un camping écoresponsable.
Plus de la moitié des campeurs possèdent un téléphone intelligent ou une tablette numérique, comparativement à 36% de la population adulte québécoise. De plus, quelque 63% des campeurs fréquentent les médias sociaux. La majorité (54%) ont utilisé leur appareil mobile en camping et près de la moitié ont partagé des photos ou publié des commentaires sur un média social à la suite d’un séjour.
Le prêt-à-camper fait des heureux
Bien que seulement 4% à 5% des campeurs aient eu recours au prêt-à-camper comme principal équipement en 2012, près d’un sur cinq (19%) a déjà fait l’expérience de cette formule au Québec, et la plupart seraient prêts à la réitérer. Seulement 14% de ceux qui se sont adonnés à cette forme de camping ne possèdent pas d’équipement. La simplicité de ce mode d’hébergement en comparaison au camping traditionnel ainsi que le confort qu’il procure sont les premières raisons évoquées. Il s’agit donc d’une possibilité envisageable même pour les campeurs équipés.
Enfin, 25% de la population adulte québécoise s’adonne au camping. Voilà un grand marché qui cherche le repos, la nature et la possibilité de socialiser dans un bel environnement tranquille, propre et sécuritaire.
Source:
– Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM. «La pratique du camping au Québec en 2012», Conseil de développement du camping au Québec et ses partenaires, février 2013.
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