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Analyse - 26 mars 2013

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mars 2013

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Les offres de vélopartage courtisent les touristes urbains

Plus de 300 villes à travers le monde jouissent d’un système de vélopartage.

De Montréal à Hangzhou, en Chine, les utilisateurs se multiplient et les touristes urbains se joignent au mouvement. Populaire, pratique et écologique, leur usage fait parfois même la fierté de certaines villes. L’implantation d’un système de vélopartage semble être une tendance qui ne s’essouffle pas.

Aperçu de l’offre autour du monde

L’engouement que suscite l’offre de vélopartage se constate partout à travers le monde. Ces systèmes permettant une mobilité douce sont présents dans plus de 25 pays européens, en Asie, en Océanie, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord. Au Canada, nous les retrouvons à Montréal, à Ottawa, à Toronto et à Golden (voir la figure 1). Il serait également question que Vancouver s’ajoute bientôt à la liste.

Figure 1

Les systèmes de vélopartage en Amérique du Nord (mai 2012)

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Source: Mineta Transportation Institute

En France, une vingtaine de villes se partagent le marché du vélopartage (voir la figure 2), aussi appelé vélo en libre-service, dont les trois plus importantes sont Paris (Vélib’), Lyon (Vélo’v) et Toulouse (VélÔToulouse).

Figure 2

Les systèmes de vélopartage en France

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Les principaux opérateurs qui se partagent le marché international (voir le tableau 1) comprennent notamment Bixi, qui assure une présence à Montréal (5 120 vélos), à Toronto (1 000), à Ottawa/Gatineau (250), à Londres (9 200), à Melbourne (600), à Washington/Arlington (1 395), à Minneapolis (1 200), à la Washington State University (84), à Boston (610) et à Chattanooga (300).

 

Velopartage_tableau1

 Source: Oracle

Hangzhou Public Bicycle représente néanmoins le plus important opérateur. En janvier 2013, il a été évalué que le système de vélopartage de la ville de Hangzhou comprenait 69 750 vélos et 2 965 stations, et que près de 94 000 000 de personnes l’employaient annuellement. Mentionnons enfin que la Chine, la Corée du Sud, Taiwan et le Japon constituent les marchés où la croissance de ce phénomène semble la plus importante au monde.

Une offre touristique appliquée au vélopartage

Pour cibler une clientèle touristique internationale, les organismes responsables du vélopartage ont tout avantage à adapter leurs services. Par exemple, voici trois suggestions émises par Atout France dans son étude intitulée «Faciliter les mobilités pour enrichir l’expérience touristique»:

  1. Inclure des abonnements de courte durée à des prix concurrentiels: abonnement à la journée, pour trois jours ou à la semaine.
  2. Faire traduire les informations relatives au service en plusieurs langues et sur divers supports: sur les bornes et les stations, en ligne, sur les applications mobiles ainsi que tout autre média pertinent.
  3. Faciliter les opérations bancaires menant à la location du vélo: s’assurer que les bornes acceptent les cartes étrangères ou proposer une solution de remplacement.

En plus de ces trois éléments de base, plusieurs villes à travers le monde alignent leur service avec d’autres besoins des touristes urbains. Voici deux exemples:

Lyon, France

Lyon propose une solution «tout-en-un» facilitant le séjour de ses touristes. En se procurant le laissez-passer touristique Lyon City Card, les visiteurs peuvent à la fois utiliser le système de vélopartage Vélo’v et entrer dans 22 musées, participer à plusieurs activités et profiter d’un accès illimité au réseau de transport en commun. Grâce à la technologie RFID, les visiteurs de la ville jouissent d’une multitude de services par l’intermédiaire d’une seule carte passe-partout.

 

Melbourne, Australie

L’organisme Melbourne Bike Share, qui exploite les vélos bleus australiens, propose une série de cartes thématiques aux touristes désirant visiter la ville sur deux roues. Celles-ci couvrent onze types d’intérêts, allant de la culture aux visites de marchés publics. 

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Source: Melbourne Bike Share

En plus des informations sur la thématique choisie, les cyclotouristes obtiennent des renseignements sur les emplacements des stations de vélopartage, les voies cyclables, les endroits où se procurer un casque et les gares.

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Source: Melbourne Bike Share

La mobilité sous toutes ses formes

L’usage d’appareils mobiles semble se marier naturellement avec l’expérience de vélopartage. C’est pourquoi plusieurs applications bonifiant le service en place voient régulièrement le jour. Par exemple, l’application Spotcycle permet notamment aux utilisateurs de connaître la disponibilité des vélos et la proximité des stations, ou encore de se créer un circuit ou un itinéraire à Montréal, à Ottawa, à Toronto, à Barcelone, à Londres et dans près d’une vingtaine de villes américaines.

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Source: Spotcycle

Une mobilité verte qui rayonne et triomphe

En plus d’être pratique et apprécié de ses utilisateurs, le vélopartage cadre avec des objectifs de mobilité durable en ville. Le Vélib’ de Paris a d’ailleurs été primé aux Trophées du Tourisme responsable en 2012, pour ses efforts en matière d’écomobilité.

Le caractère écoresponsable de ce mode de transport transparaît sur les outils de communication des principaux programmes de vélopartage. Ainsi, il est commun de diffuser de l’information à propos du nombre de tonnes de CO2 économisées grâce à de tels déplacements de même que des collaborations effectuées avec des partenaires impliqués dans le développement durable.

Est-ce que d’autres villes québécoises suivront bientôt cette tendance, qui semble s’intensifier à l’échelle mondiale?

 

Sources:

– Atout France. «Faciliter les mobilités pour enrichir l’expérience touristique», collection Ingénierie et développement touristique, 168 pages, décembre 2012.

– Jaillard, Laurence. «Lyon teste avec JCDecaux les vélos en libre-service pour les touristes», La Tribune, 30 novembre 2012.

– Mineta Transportation Institute. «Public Bikesharing in North America: Early Operator and User Understanding», MTI Report 11-26, 156 pages, juin 2012

– OBIS. «Optimising Bike Sharing in European Cities – A Handbook», juin 2011.

– Press, Elizabeth. «The Biggest, Baddest Bike-Share in the World: Hangzhou China», 1er juin 2011.

– Shaheen, Susan A., Hua Zhang, Elliot Martin et Stacey Guzman. «China’s Hangzhou Public Bicycle», consulté en ligne le 15 mars 2013.

– The Bike-sharing Blog. «The bike-sharing world», 26 janvier 2013.

– Tse, Katherine. «A look at Taipei: bike-sharing programs and sustainable tourism», 9 janvier 2013.

Sites Web:

– Melbourne Bike Share

– Site officiel de Lyon

– Spotcycle

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