Comment se porte le marché hôtelier canadien?
Au sein de l’industrie hôtelière du Canada, on note une diminution du nombre de chambres d’hôtel disponibles et une hausse des indicateurs de performance pour l’année 2012.
Comment se classe le marché hôtelier québécois, par rapport aux autres provinces canadiennes? Plusieurs indicateurs permettent la comparaison de leurs performances, que ce soit le taux d’occupation, le revenu par chambre disponible ou encore le volume de transactions (lire aussi: Le «Revenue Management» pour les hôteliers indépendants).
Les firmes Smith Travel Research (STR) et HVS Canada publient périodiquement les rapports intitulés «Canadian Lodging Outlook», faisant état de la performance du marché hôtelier des provinces canadiennes. Les données, collectées par STR, proviennent d’un échantillon d’établissements indépendants ou appartenant à une chaîne; ce recensement n’est donc pas représentatif du nombre réel d’hôtels, mais permet une comparaison entre le Québec et le reste du Canada (hormis les territoires).
Nombre de chambres disponibles
Plus de 424 500 chambres étaient disponibles à travers le Canada en 2012, soit 8 300 unités de moins qu’en 2010 (voir le tableau 1). Pratiquement toutes les provinces ont vu leur parc hôtelier diminuer, en particulier la Nouvelle-Écosse (-15%). Près du tiers des chambres étaient regroupées en Ontario, ce qui représente la plus forte proportion, suivie de la Colombie-Britannique (20%) et du Québec (18%). Le nombre d’unités disponibles dans les villes de Toronto, de Vancouver et de Montréal est resté relativement stable depuis 2010.
Taux d’occupation
En 2012, le taux d’occupation moyen des hôtels du Canada était de 62%, et le taux le plus élevé a été atteint par Terre-Neuve-et-Labrador (près de 74%). Avec l’Alberta, cette province est celle qui a connu la plus importante hausse depuis 2009, soit près de 10% (voir le graphique 1). Le Québec se situe à la médiane, légèrement au-dessus de la moyenne nationale.
L’occupation hôtelière de la Belle Province a enregistré une croissance d’environ 9% depuis 2009
L’occupation hôtelière de la Belle Province a enregistré une croissance d’environ 9% depuis 2009, mais accusé une baisse de près de 1% en 2012.
Le marché montréalais affiche une bonne performance depuis 2009, puisque l’occupation hôtelière a augmenté de 11% (comparativement à 8,5% à Toronto). Malgré cela, cette dernière est la moins élevée des trois villes, avec un taux de 64,2% en 2012, celles de Toronto et de Vancouver étant respectivement de 67,4% et de 66,6%.
Indicateurs financiers: tarif moyen journalier et revenu par chambre disponible
En 2012, le tarif moyen journalier du Québec était parmi les plus hauts du Canada, et de 10$ plus élevé qu’en Ontario (135$ comparativement à 125$). Depuis 2009, c’est Terre-Neuve-et-Labrador qui a connu la plus forte hausse (11%), alors que l’Île-du-Prince-Édouard s’est classée en dernière position avec une diminution de 6,5% (voir le graphique 2). L’Alberta mène la course grâce à un tarif moyen de 139,80$ par nuitée.
Le revenu par chambre disponible (RevPAR) – que l’on obtient en multipliant le taux d’occupation par le tarif moyen journalier – a augmenté de 9% entre 2009 et 2012 pour l’ensemble du Canada (voir le graphique 3). Terre-Neuve-et-Labrador, qui affichait le RevPAR le plus élevé de toutes les provinces en 2012 (102$), a aussi connu la plus forte hausse (+21%), suivie du Québec (+14%), tandis que l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick se classaient derniers (baisse respective de -5% et -4%).
Le RevPAR de Montréal a affiché une croissance de 16% depuis 2009 et s’élevait en 2012 à 86$. Mais une fois encore, la performance de la ville n’égale pas celles de Toronto et de Vancouver, puisque son revenu par chambre disponible est nettement plus bas que le leur (92$). Pour 2013, la firme PKF Consulting prévoit une augmentation de 3,8% à l’échelle du pays.
Quelques comparaisons entre provinces
L’industrie hôtelière des provinces de l’Atlantique, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, atteste d’une performance des moins enviables. Son nombre de chambres disponibles s’est considérablement réduit depuis 2010 (baisses de 8% pour le Nouveau-Brunswick, de 15% pour la Nouvelle-Écosse et de près de 9% pour l’Île-du-Prince-Édouard), et les autres indicateurs du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard sont les plus bas du pays.
Même si son parc hôtelier ne représente qu’un peu plus de la moitié de celui de l’Ontario, le Québec remplit davantage ses hôtels, vend ses chambres plus cher et génère des revenus plus importants par unité disponible que son voisin de l’Ouest.
Les transactions hôtelières
Les ventes d’hôtels au Canada se sont chiffrées à près de 1,2 milliard de dollars en 2012, en hausse pour une troisième année consécutive.
Néanmoins, ces montants sont loin d’égaler les 4,5 milliards de dollars investis en 2007. Sur les 97 transactions, la moitié ont été réalisées en Ontario et seulement 7 au Québec (4 à Montréal), pour une valeur supérieure de 24% à celle de 2011, soit 114 millions de dollars. L’Hôtel de la Montagne, vendu pour 39 millions de dollars, a constitué la quatrième plus importante vente du pays.
Un parc hôtelier grandissant
En 2012, 37 établissements se sont ajoutés au parc hôtelier canadien. C’est le segment milieu de gamme supérieur (Upper Midscale) qui comptabilise le plus grand nombre d’ajouts (12), suivi du haut de gamme (7). En 2013, 55 propriétés totalisant plus de 5 600 chambres devraient ouvrir.
En mai 2013, la Corporation de l’industrie touristique du Québec comptabilisait 1 688 établissements hôteliers. D’après une enquête réalisée fin 2010 par l’Association des hôteliers du Québec auprès des associations touristiques régionales, il y avait 24 projets de nouveaux établissements hôteliers et résidences de tourisme, et plus de 30 projets d’agrandissement ou de rénovation prévus ou planifiés au cours des prochaines années. Leur réalisation améliorera la compétitivité du parc hôtelier et profitera à l’ensemble de l’industrie touristique québécoise.
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Source(s)
– Association des hôteliers du Québec. «Compétitivité du parc hôtelier québécois – État de situation», GPS Tourisme, janvier 2011.
– HotelNewsNow.com. «STR reports 4,324 new rooms in Canada in 2012», 11 janvier 2013.
– MacDonald, Betsy. «Canadian Lodging Outlook December 2009», hvs.com, 12 février 2010.
– Russell, Carrie. «Canadian Lodging Outlook December 2012», hvs.com, 31 janvier 2013.
– Russell, Carrie. «Canadian Lodging Outlook December 2011», hvs.com, 27 janvier 2012.
– Wright, Eric et Carrie Russell. «Canadian Lodging Outlook December 2010», hvs.com, 28 janvier 2011.
Site Web:
LA LOCATION DANS LES RÉSIDENCE DE TOURISME A DIMINUÉE GRANDEMENT ET CELA A CAUSE DE LA LOCATION AU NOIR (CASH ET PAS DE TAXES) MOI PERSONNELLEMENT A ST -MICHEL JE SUIS ENTOURER…QUE FAIRE¬¬¬¬BRAVO SI VOUS AVEZ LA SOLUTION…………
Contactez la CITQ c’est eux qui gère les plaintes, nous aussi dans le village de Saint-Côme nous en avons eu et j’ai déclarer. La CITQ et le gouvernement font présentement la guerre a ces hébergement illégale (pas classifiés)
Dommage de voir que l’article met l’emphase sur une hause de 9% du taux d’occupation au Québec, quand on sait très bien que 2009 a été l’année la plus touchée par la crise économique avec la baisse la plus marqué de puis 2001. J’aimerais avoir un comparatif avec des années records comme 2008 ou la fin des années 2000.
Malheureusement les taux d’occupation au Canada sont disponibles sur le site de HVS qu’à partir de 2009. Les données des années précédentes sont payantes sur le site de Smith Travel Research.
Nous pouvons cependant utiliser les données de Tourisme Québec pour évaluer la baisse de 2009: le taux d’occupation dans la province était de 51% en 2007 et 2008, comparativement à 48% en 2009, soit une baisse de près de 6%.
Vous pouvez consulter les statistiques à partir de 2001 à cette adresse: http://www.tourisme.gouv.qc.ca/publications/categorie/hebergement-quebec-55.html.