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Analyse - 20 janvier 2014

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Diagnostic numérique: où en sont les entreprises touristiques du Québec? – partie 2

La majorité des entreprises touristiques québécoises utilisent Facebook, Twitter et YouTube pour animer les conversations avec leur clientèle, mais seulement le quart disposent d’une version mobile de leur site Web. Voici un aperçu du diagnostic numérique sur les avancées technologiques de ces entreprises.

En novembre 2013, la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM a réalisé un diagnostic numérique visant à mesurer l’état d’avancement technologique des entreprises touristiques du Québec. Faisant suite à une première analyse issue des résultats de cette enquête, cette seconde partie traite de la situation des entreprises touristiques québécoises quant à la mobilité, à la réservation en ligne et à l’utilisation des médias sociaux.

Les données proviennent d’un sondage Web effectué auprès de 2 393 intervenants œuvrant en tourisme au Québec (pour la méthodologie détaillée, lire l’analyse « Diagnostic numérique, partie 1).

La mobilité

Près du quart (24%) d’entre elles ont développé une version mobile de leur site, alors que pour 19%, ce processus est en cours

La technologie mobile a changé les pratiques de gestion et de marketing des entreprises touristiques. Près du quart (24%) d’entre elles ont développé une version mobile de leur site, alors que pour 19%, ce processus est en cours (voir le graphique 1).

Le manque de budget (43%) est la principale raison qui freine les intervenants touristiques dans la mise en place d’une version mobile, suivi par:

  • l’absence de ressources humaines qualifiées (29%);
  • le manque de temps (28%);
  • des activités qui ne justifient pas la création d’une version mobile de leur site (22%);
  • un manque de conviction en ce qui concerne la pertinence, l’utilité ou la valeur ajoutée de la version mobile (19%);
  • le développement trop complexe de cette technologie (11%).

CL_Diagnostic_2_graphique_1

La présence d’une application mobile est quant à elle encore plus rare. Environ les trois quarts (72%) des entreprises touristiques du Québec n’en possèdent pas.

L’utilisation de codes-barres — codes QR, Flashcodes, Datamatrix, etc. — reste une pratique marginale pour les entreprises touristiques québécoises. La majorité (79%) d’entre elles n’utilisent pas les codes 2D, et 36% des répondants ne connaissent même pas cette technologie.

La réservation en ligne

Pour plusieurs services et attraits touristiques, la réservation en ligne est possible. Comme il a été mentionné dans une analyse précédente, dans le cas de l’hébergement, le site Web de l’hôtel reste le principal outil de réservation des voyageurs québécois. Sur les 85% de répondants qui détiennent un site Web, 76% offrent une option de réservation à partir de celui-ci.

  • 48% d’entre eux proposent une réservation uniquement par courriel;
  • 13% indiquent leurs disponibilités en ligne, mais la réservation et le paiement se font en différé;
  • 15% affichent leurs disponibilités, et la réservation ainsi que le paiement se font en temps réel.

Parmi les entreprises touristiques, ce sont les établissements d’hébergement qui sont les plus nombreux à proposer la réservation en ligne (51%), suivis des restaurants (22%) (voir le graphique 2).

 CL_Diagnostic_2_graphique_2

Les grands établissements d’hébergement offrent davantage l’option de réservation et de paiement en ligne en temps réel à partir de leur site Web. En effet, ce sont 75% des hôtels de grande capacité (plus de 200 chambres) qui offrent cette option et 51% des hôtels de moyenne capacité (40 à 199 chambres). Les petits hôtels (moins de 39 chambres), les pourvoiries, les auberges de jeunesse et les gîtes touristiques gèrent majoritairement leurs réservations par courriel (voir le graphique 3).

CL_Diagnostic_2_graphique_3

Ce sont principalement les coûts trop élevés (liés aux frais d’adhésion ou au pourcentage de commission) associés à la réservation en ligne qui détournent les entreprises de cette fonction.

La réservation sur des sites externes à l’organisme

Que les entreprises aient un site Web propre à leur établissement ou non, leurs produits ou services peuvent parfois être réservés en ligne à partir de sites externes. Pour une majorité d’entre elles (56%), il ne s’agit pas d’une option possible. Toutefois, plusieurs répondants disent être présents sur différents portails d’information, la plupart (80%) sur bonjourquebec.com (voir le graphique 4).

CL_Diagnostic_2_graphique_4

Plus de la moitié (67%) des répondants s’affichent également sur le site Web de leur ATR.

Les médias sociaux

La place des médias sociaux dans les communications sur le Web est de plus en plus importante. La majorité (62%) des entreprises touristiques québécoises ont pris ce virage et y ont recours à des fins professionnelles. Facebook et YouTube sont les réseaux sociaux les plus connus et les plus utilisés. 

La plupart des entreprises touristiques sont présentes sur les médias sociaux pour y diffuser de l’information sur leurs produits et services (84%). Plus du tiers (36%) d’entre elles les utilisent également dans le but de présenter des offres promotionnelles (voir le graphique 5).

CL_Diagnostic_2_graphique_5

Les données du diagnostic numérique ont mis en évidence la place accordée à Internet au sein des entreprises touristiques québécoises. Bon nombre d’entre elles ont pris part au mouvement numérique, mais certaines avenues de perfectionnement persistent. Nous avons également relevé chez elles un fort désir d’accompagnement afin qu’elles puissent améliorer certaines lacunes.

 

NB: L’étude complète est maintenant disponible en ligne.

 

Source(s)

- Lévesque, Caroline, Claude Péloquin et Myriam Thérien. «Diagnostic des pratiques et des connaissances numériques des entreprises touristiques québécoises», Chaire de tourisme Transat – ESG UQAM, décembre 2013.

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