Renouveler sa clientèle chasse, pêche et piégeage par la familiarisation
Le vieillissement de la population de chasseurs, de pêcheurs et de piégeurs et le faible taux de recrutement de nouveaux adeptes représentent des enjeux de taille pour ce secteur d’activités et les régions au sein desquelles ces activités de plein air sont pratiquées. Or pour contrer ce déclin, des initiatives et des programmes visant le développement de la relève et la rétention des participants ont été mis sur pied ces dernières années.
En prévision de la rédaction du premier Plan pour la relève en matière de chasse, de pêche et de piégeage (CPP), le secteur de la faune du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs a mandaté en 2014 la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM afin qu’elle réalise la revue des meilleures pratiques de recrutement et de rétention qui ont été développées dans les autres provinces du Canada et aux États-Unis. Voici quelques données et exemples liés aux divers programmes de familiarisation.
En général, les programmes visent à informer et à initier de nouveaux adeptes ou ceux ayant peu d’expérience de pratique d’activités de plein air de manière ludique. Ils prennent principalement la forme de camps de vacances, d’événements ciblant différents segments de marché, de compétitions, de séminaires ou d’activités pédagogiques en classe. Ces initiatives combinent normalement un volet éducatif à une expérience sur le terrain.
5 facteurs de succès importants à considérer
1. Atteindre les adeptes potentiels dans leur milieu de vie
Plusieurs initiatives ont pour but de rejoindre et d’intéresser des adeptes potentiels directement dans leur milieu de vie. On répond ainsi aux contraintes de temps et d’argent de certains groupes éducatifs, culturels ou de loisirs qui n’auraient pas la chance de participer à d’autres activités de recrutement de CPP. Ces programmes ciblent principalement les jeunes dans les écoles, les camps de vacances et les maisons des jeunes.
2. Mettre de l’avant les valeurs familiales et l’aspect social de l’activité
Le fait de n’avoir personne avec qui pratiquer les activités de CPP constitue l’un des principaux freins à la pratique de celles-ci pour plusieurs segments de marché. Que ce soit des camps de vacances, des événements ou des journées sur le terrain, les programmes de familiarisation doivent donner l’occasion aux participants de rencontrer de nouvelles personnes, d’interagir avec leurs parents et amis et de socialiser entre eux. À cet égard, les actions de communication devraient mettre l’accent sur la cohésion familiale, le développement de liens familiaux, l’occasion de passer du temps avec ses enfants en plein air, ou encore la chance pour les familles et les amis d’acquérir ensemble de nouvelles compétences.
3. Miser sur des initiatives globales où les participants peuvent choisir les activités selon leurs centres d’intérêt
Plusieurs initiatives recensées misent sur une approche plus globale du plein air, laissant aux participants le choix des activités qu’ils souhaitent pratiquer. Les personnes qui ont déjà de l’intérêt pour le plein air sont d’ailleurs plus susceptibles d’adhérer à celles de CPP.
4. Briser les barrières liées aux armes à feu et au manque de connaissances techniques
Plusieurs segments de marché ont affiché certaines craintes liées au maniement des armes à feu et à la sécurité en situation de chasse. Ils ont souligné que le manque de connaissances techniques constituait un frein à la pratique des activités de chasse. Certains programmes sont donc directement créés afin de familiariser les participants avec le maniement des armes à feu, le volet sécurité et éthique en situation de chasse et aussi différentes techniques de chasse.
5. Cibler les publics moins traditionnels à fort potentiel de développement
Les programmes qui tentent de répondre aux besoins d’un trop grand éventail de clientèles risquent de nuire à l’initiation ou à la rétention de certains segments. Le but est plutôt de familiariser des personnes qui connaissent peu ces loisirs, mais qui démontrent de l’intérêt à les pratiquer. Les jeunes enfants, les femmes, les jeunes professionnels, les retraités et les personnes à capacité physique restreinte sont des exemples de clientèles qui répondront différemment aux techniques d’enseignement, aux formations et aux activités présentées.
Pour obtenir plus d’information sur d’autres programmes portant sur le mentorat ou la formation, consultez la Revue des meilleures pratiques de recrutement et de rétention de la clientèle chasse, pêche et piégeage en Amérique du Nord, réalisée par la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM.
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Source(s)
- Chaire de tourisme Transat de l’ESG-UQAM. « Revue des meilleures pratiques de recrutement et de rétention de la clientèle chasse, pêche et piégeage en Amérique du Nord», mars 2014.
Bonjour, pour votre info, il existe une initiative toute québécoise et très originale en ce sens. Je vous invite à visiter le http://fedecp.com/fauniquement-femme ou encore à contacter madame Hélène Larente, qui coordonne de brillante façon le programme La Chasse au féminin en Outaouais et au Témiscamingue. https://www.facebook.com/helene.larente.7
Elle a même fait l’objet de plusieurs reportages.
Merci,
Bonjour Dany,
Oui, « Fauniquement Femme » est un bon exemple de programme de familiarisation québécois.
Merci de votre commentaire!