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Analyse - 24 février 2016

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février 2016

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Créer une application mobile : un pensez-y-bien

Entre les capacités de stockage limitées, les avancées des systèmes d’exploitation et le comportement des utilisateurs, plusieurs facteurs jouent en défaveur de la création d'applications mobiles pour les entreprises touristiques.

Les consommateurs d’aujourd’hui passent en moyenne cinq heures par jour sur leurs appareils mobiles. Il est donc essentiel que les entreprises soient présentes sur le Web mobile, et ce, de façon appropriée. Cette analyse vise à évaluer la pertinence de développer une application mobile pour une entreprise touristique.

Plusieurs avancent que les applications demeurent pertinentes pour les jeux et les médias sociaux, mais qu’elles le sont moins pour les entreprises souhaitant informer ou encore apporter un service à leur clientèle. Pourquoi?

Elles sont noyées dans un océan

Il existe environ 1,5 million d’applications disponibles sur l’AppStore et 1,6 million sur Google Play. Il en apparaît environ 1000 nouvelles par jour pour tous les « magasins » d’applications. Il est donc très difficile d’être trouvé et remarqué.

Seules quelques favorites sont utilisées

Loin de nous l’idée d’affirmer que l’on ne se sert pas des applications. Au contraire, comScore a publié récemment une étude révélant que 87 % du temps passé sur un appareil mobile est consacré aux applications, contre 13 % à naviguer. Cependant, très peu d’applications sont utilisées régulièrement ; l’application préférée récolte en moyenne 59 % du temps consacré aux applications et la seconde 18 % (graphique 1). Quoique l’on ait recours en moyenne à 25 applications par mois, près de 4 minutes sur 5 sont consacrées aux 3 applications préférées de l’utilisateur. Celles-ci sont le plus souvent liées aux jeux, aux médias sociaux et à la messagerie instantanée, pour lesquels l’usage est récurrent. Mentionnons également que 10 % des applications ne sont pas utilisées plus d’une fois. Applications_mobile_temps_consacre

 Une expérience globale souvent peu conviviale

Le client doit aimer suffisamment la marque pour l’inclure dans son appareil, sachant que l’espace de stockage est limité, et que le téléchargement et l’utilisation de l’application pourraient l’amener à excéder la quantité de données auxquelles il a droit avec son forfait mensuel. Ensuite, il doit généralement s’identifier ou créer un compte. Cela signifie que l’utilisateur doit relier l’application à son compte Facebook, Gmail ou autre, ce qui suscite des enjeux de confidentialité, ou encore remplir un questionnaire. Bref, l’expérience globale s’avère souvent lourde et désagréable.

Remplacées par des systèmes d’exploitation plus efficaces

Les nouveaux assistants personnels intelligents des systèmes d’exploitation des appareils mobiles se perfectionnent et anticipent nos désirs grâce à des algorithmes sophistiqués qui rendent plusieurs applications moins utiles.

Le service Now on tap, issu de Google Now, est l’assistant personnel intelligent offert dans la version 6.0 d’Android. Il effectue des recommandations encore plus personnalisées et efficaces grâce à l’analyse du contexte. À même un courriel, un message texte, un article ou n’importe quelle application, il est possible d’obtenir différentes informations et de réaliser des actions sans ouvrir d’autres applications. Par exemple, on peut se renseigner sur un artiste ou un film, ajouter un rendez-vous au calendrier, être redirigé vers un service qui recense les avis des internautes lorsqu’un restaurant est nommé ou de recevoir une suggestion d’itinéraire pour s’y rendre. (Visionnez cette vidéo de The Verge pour en savoir davantage.)

Applications_mobile_Google_now

Source : Android PIT

Chez Apple, le nouveau service Proactive de Siri est semblable. Il s’exécute cependant en préservant la confidentialité de l’utilisateur contrairement à Google, qui conserve les données d’utilisation. Proactive peut, par exemple, retenir que vous écoutez de la musique chaque matin à la même heure et vous en proposer automatiquement les jours suivants.

Pourquoi on supprime une application

Un sondage de la firme ITR effectué auprès de 4000 répondants américains énonce que la première raison de retirer une application (tous types confondus) est que l’appareil dépasse sa capacité de stockage. La seconde est la publicité intrusive. Pour les applications d’entreprises (ce qui exclut les jeux et les applications éducatives), la principale raison évoquée pour les désinstaller est l’ajout d’une autre application de meilleure qualité (28 %). La seconde est la piètre expérience utilisateur (27 %), suivie par le fait de devoir payer un supplément pour des options que l’on souhaite utiliser (25 %). Rappelons aussi que les applications sont coûteuses à développer et à mettre à jour. 

Bien sûr, celles-ci comportent plusieurs avantages. Elles établissent un lien plus étroit entre une marque et l’utilisateur et peuvent s’avérer un bon outil de fidélisation. Elles permettent de réaliser des actions qui ne sont pas nécessairement possibles à travers la navigation simple (suivre un circuit touristique autoguidé et géoréférencé, par exemple). 

Quelles sont les options? 

L’objectif étant de répondre le mieux possible aux besoins des consommateurs, les entreprises devront repenser leurs façons de faire. Il faudra découvrir le parcours client et rendre le contenu disponible là où celui-ci se trouve et au moment où il en a besoin plutôt que de l’« obliger » à utiliser son application. Comme le mentionne la firme-conseil Adviso, il faut multiplier les interactions qui offrent une valeur réelle aux utilisateurs, plutôt que d’essayer de les garder dans l’environnement contrôlé d’une application.

Une solution possible est de proposer un site Web mobile afin que l’expérience de navigation soit fluide et agréable. 

Ensuite, il est fortement suggéré de s’intéresser aux assistants personnels intelligents des systèmes d’exploitation d’appareils mobiles. Ces outils tentent de répondre aux besoins du client dans une interface rapide et naturelle. Pour ce faire, la recette de base est simple : que votre site Web mobile soit bien référencé par les moteurs de recherche. Ceux-ci pourront l’identifier et y référer.

L’entreprise d’intelligence d’affaires Skift avance que, dans l’ère qualifiée de la post-app economy, l’avenir des entreprises touristiques passe par la messagerie instantanée. Ces applications sont présentes sur tous les appareils mobiles, et les utilisateurs y sont bien habitués. Les entreprises touristiques doivent être là où le client se trouve et prêtes à y engager la conversation.

Frédéric Cavazza, consultant Web, écrit : « … la mobilité n’est qu’une question de contexte, si vous n’êtes pas capable de satisfaire le besoin d’un mobinaute en 5 secondes, alors vous n’existez pas ». Bien sûr, cette réalité ne s’applique pas de façon aussi draconienne pour tous, mais porte à réfléchir. 

 

Source de l’image à la une : Pexels 

 

Source(s)

 

  • Blandine

    Le nombre d’applications dans le tourisme est en effet très important. Pour éviter de tomber dans « les applications oubliés et non utilisés », l’idée est de réfléchir plus longuement sur les objectifs de votre application. Pour celà, je recommande vivement de faire appel à des experts si cette partie n’a pas été identifiée. Certaines agences de développement d’applications mobiles proposent à la fois leurs services pour le développement et pour la démarche d’accompagnement pour définir une stratégie efficace et des prototypes qui vous ressemblent. Si vous souhaitez en savoir plus : https://www.sidekickinteractive.com/

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