Qui sont les randonneurs québécois?
Ils ont en moyenne 47 ans, vivent en couple et la plupart n'ont pas d'enfant à la maison. Près du tiers d'entre eux ne font de la randonnée qu'une ou deux fois par année, mais 24 % en font au moins 10 fois!
Une étude publiée en 2015 par la Chaire de tourisme Transat pour la Fédération québécoise de la marche, la Sépaq et le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dresse le profil de la clientèle des randonneurs québécois. Pour ce faire, un sondage auprès de 1 002 randonneurs dont des adeptes de la marche hivernale et des raquetteurs a été réalisé.
L’analyse qui suit présente les grandes lignes de ce portrait des randonneurs pédestres; elle n’inclut pas les activités d’hiver. Une analyse subséquente portera sur le profil des adeptes de marche hivernale et de raquette.
Une pratique répandue
Parmi l’ensemble des adultes québécois, 40 % ont fait de la randonnée pédestre (en tout temps sauf en hiver) au cours des 12 derniers mois.
Parmi l’ensemble des adultes québécois, 40 % ont fait de la randonnée pédestre (en tout temps sauf en hiver) au cours des 12 derniers mois.
Comme l’illustre le graphique ci-dessous, bien que 31 % n’en aient fait qu’une ou deux fois, 35 % se sont adonnés à la randonnée à plus de 5 occasions durant l’année.
Les Québécois pratiquent la randonnée surtout en couple (36 %) ou seuls (26 %). Un randonneur sur cinq en fait habituellement avec des amis et 15 % font de la randonnée en famille, avec ou sans enfants de moins de 15 ans. Néanmoins, près du quart des randonneurs de 35 à 44 ans sont portés à en faire en famille avec des enfants de moins de 15 ans.
Pour être dans la nature
La majorité des Québécois font de la randonnée pour être dans la nature, parce qu’il s’agit d’une activité sans frais et facilement accessible, pour admirer les paysages ou encore pour garder la forme. Le graphique 2 démontre que de nombreux aspects motivent la pratique de la randonnée.
À Montréal et dans les Laurentides
Les Québécois pratiquent surtout la randonnée pédestre à Montréal*, dans les Laurentides et en Montérégie. De façon générale, ils sont plus enclins à pratiquer la randonnée dans leur propre région. Des proportions plus élevées de Montréalais en font aussi dans les Laurentides, dans Lanaudière ainsi qu’en dehors de la province. Parmi ceux qui en font 10 fois ou plus par année, 7 % en font surtout en Gaspésie.
*Le haut taux de pratique à Montréal peut s’expliquer par le fait que plusieurs ont considéré les grands parcs urbains comme des lieux de marche en nature et par la forte proportion de randonneurs montréalais.
Du beau temps, un accompagnateur et c’est parti!
Près des trois quarts des randonneurs estiment que des conditions climatiques favorables sont un facteur important ou très important dans la décision d’aller en randonnée. Encore davantage parmi ceux qui n’en font qu’une fois ou deux par année et pour ceux qui en font en famille, entre amis ou en groupe. Aussi, le fait d’être accompagné ou non pèse dans la balance pour plus de la moitié des randonneurs.
La majorité des randonneurs décident la veille ou le jour même de partir en randonnée.
La majorité des randonneurs décident la veille ou le jour même de partir en randonnée.
Près du tiers prévoit en faire de 2 à 7 jours à l’avance et seulement 6 % décident plus d’une semaine à l’avance. Les jeunes adultes de 18 à 34 ans sont plus enclins à prévoir leur randonnée 2 à 3 jours à l’avance, alors que ceux de 55 ans et plus ainsi que les retraités sont davantage portés à décider le jour même. Enfin, la majorité de ceux qui en font souvent (10 fois ou plus par année) décident le jour même.
Des randonnées intermédiaires de 2 heures et moins
Les deux tiers des randonneurs québécois marchent 2 heures ou moins. La majorité parcourent en moyenne 2 à 5 km. Ce sont les jeunes de 18 à 34 ans qui réalisent en plus grand nombre les randonnées de 5 à 10 heures. Aussi, les Montréalais sont plus enclins que les Québécois des autres régions à faire des randonnées de 2 heures ou plus.
Les fins de semaine d’automne constituent les périodes privilégiées pour la pratique de la randonnée pour la majorité des répondants.
Les fins de semaine d’automne constituent les périodes privilégiées pour la pratique de la randonnée pour la majorité des répondants.
Mais près du tiers des randonneurs en font les jours de semaine. Le tiers des randonneurs souhaitent des sentiers de niveau débutant, mais la grande majorité parcourt plutôt des sentiers intermédiaires. Seulement 6 % choisissent des sentiers de niveau avancé ou expert.
À la recherche de points de vue
Les points d’observation constituent le type d’aménagement le plus recherché, suivi des sentiers dédiés à la marche. Les randonneurs de 18 à 24 ans et les Montréalais souhaitent plus que les autres trouver un point d’accueil ou un bureau d’information, alors que ceux de 35 à 44 ans recherchent des lieux avec tables à pique-nique et panneaux d’interprétation. Le graphique 5 illustre les installations recherchées par les randonneurs.
Dépenser surtout pour s’équiper
Les randonneurs québécois dépensent en moyenne 181 $ par année pour la pratique de cette activité. L’achat d’équipement et de vêtements représente, et de loin, la principale dépense des randonneurs. L’accès aux sentiers compte seulement pour 7 à 11 % des dépenses totales — l’accès étant gratuit pour plusieurs d’entre eux. Soulignons que les jeunes adultes de 18 à 24 ans dépensent moins, en moyenne, et que les hommes allouent des montants plus élevés que les femmes pour l’ensemble des postes de dépenses. Ces données incluent celles des randonneurs n’ayant rien déboursé dans l’année.
Internet et conseils des proches
Enfin, les randonneurs connaissent généralement les destinations qu’ils fréquentent pour pratiquer leur activité. Ils se basent sur Internet et sur les conseils de parents et d’amis pour planifier leurs sorties. Les jeunes adultes sont plus enclins à se renseigner sur Internet. Ils consultent les moteurs de recherche généraux, le site de la Sépaq, celui de bonjourquebec.com et les sites de destinations pour planifier leurs sorties.
Image à la une : © Pexel
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Source(s)
— Chaire de tourisme Transat. « Profil de la clientèle québécoise pratiquant la randonnée pédestre, la raquette et la marche hivernale », Fédération québécoise de la marche, Sépaq, ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, octobre 2015.
Je suis curieuse de connaitre le pourcentage de ces randonneurs qui ont un chien qui les accompagnent. Je dis que plus il y aura d’accommodations pour les chiens et leurs propriétaires, plus vous aurez de marcheur!
Les résultats ne semble pas tenir compte de l’importance de la population d’une région. Par exemple, Montréal arrive en tête, pourtant j’ai l’impression qu’en Abitibi plus de personnes font de la randonnée au pro rata de la population. Peut-être que l’étude tient compte d’une promenade au mon Mont Royal ou au parc urbain voisin alors qu ce n’est pas vraiment de la randonnée… Bien que ce soit une activité bénéfique pour la santé!