Portrait des fondeurs québécois
Les adeptes du ski de fond pratiquent davantage le style classique. Le côté spectaculaire des paysages est le facteur le plus important pour le choix de la destination.
La Chaire de tourisme Transat a réalisé une vaste étude, pour Vélo Québec, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec (MEES) et de nombreux autres partenaires, auprès de plus de 3 000 Québécois, afin de cerner leur profil et leur comportement par rapport aux activités physiques de plein air.
Un répondant sur cinq ayant fait au moins une activité physique de plein air au cours des trois dernières années (n=1976) a pratiqué le ski de fond. Il s’agit de la troisième activité de plein air la plus pratiquée pendant la saison froide, derrière la randonnée pédestre/marche hivernale (59 %) et la raquette (35 %).
Les données présentées proviennent d’un échantillon de 204 adultes québécois ayant pratiqué le ski de fond (incluant la randonnée nordique) au moins une fois au cours des trois dernières années.
Le style classique a la cote
L’étude a permis d’en apprendre davantage sur la fréquence de pratique selon le type de ski utilisé. Sur une base hebdomadaire, près de 8 skieurs sur 10 pratiquent le style classique au moins une fois. On remarque également que les deux tiers des adeptes ne s’adonnent pas au style patin (voir le graphique 1).
L’importance des paysages et des conditions de sentiers
Lors du choix d’une destination de rêve, le côté spectaculaire des paysages, les conditions et la diversité des sentiers sont les trois critères les plus importants du point de vue des adeptes de ski de fond. Quelque 4 répondants sur 10 apprécient également la présence de services destinés à un meilleur confort ainsi que la facilité d’organisation d’une sortie (voir le graphique 2).
Les critères de choix varient selon l’âge des répondants. La majorité des adeptes âgés de 18 à 34 ans (83 %) privilégient le côté spectaculaire des paysages alors que les segments des 35 à 54 ans et des 55 ans et plus favorisent davantage les conditions des sentiers (72 % et 65 % respectivement).
L’importance de la météo pour la pratique
Huit répondants sur dix estiment qu’une température extérieure agréable est un facteur important, voire extrêmement important dans la prise de décision à pratiquer ou non le ski de fond
Sur une échelle de 1 à 5, 1 étant « pas du tout important » et 5 « extrêmement important », presque les trois quarts des adeptes ont indiqué que des conditions climatiques appropriées (pas de pluie, chute de neige, etc.) sont fondamentales dans la décision d’effectuer une sortie de ski de fond (voir le graphique 3).
Huit répondants sur dix estiment qu’une température extérieure agréable est un facteur important, voire extrêmement important (note de 4 et 5) dans la prise de décision à pratiquer ou non le ski de fond.
Médias sociaux et mobilité
un peu moins de 50 % des adeptes n’ont jamais recours aux réseaux sociaux comme source d’inspiration pour de futures sorties en ski de fond
L’étude a permis de connaître les habitudes d’utilisation des médias sociaux par les fondeurs québécois. Comparativement aux autres activités recensées, les adeptes de ce sport démontrent moins d’intérêt envers ceux-ci. Une forte majorité de répondants (73 %) affirment ne jamais utiliser ce moyen de communication pour trouver des options de transports partagés ou des partenaires pour cette activité (70 %). De plus, un peu moins de 50 % des adeptes n’ont jamais recours aux réseaux sociaux comme source d’inspiration pour de futures sorties en ski de fond (voir le graphique 4).
En ce qui a trait aux fonctions idéales que devrait fournir une application mobile, les conditions de neige constituent un élément important (notes de 6 à 10 sur une échelle où 1 n’est « pas du tout important » et 10 « extrêmement important) pour 88 % des répondants. Plus de 71 % des adeptes estiment que les conseils spécifiques aux parcours devraient être une fonction importante, voire extrêmement importante (notes de 7 à 10). À noter toutefois que les trois quarts des répondants n’utilisent jamais d’application mobile en lien avec le ski de fond.
Amélioration de l’offre
L’étude donne la possibilité de mieux connaître les intérêts des adeptes du ski de fond pour l’amélioration de la structure de l’offre. À cet effet, un peu plus de la moitié (53 %) des skieurs démontrent un grand intérêt à accéder à une connexion Wifi au départ des sentiers. Quant aux éléments à améliorer, l’entretien et l’état des pistes s’avèrent prioritaires (70 % des répondants) tout comme l’étendue et la diversité des sentiers (62 % des adeptes).
- Pour connaître les autres profils des Québécois et des activités de plein air, consultez l’analyse suivante : Portrait de la pratique du plein air par les Québécois
Source de l’image à la une : Réseau de veille en tourisme, ©Sandrine Lavallée
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Source(s)
Chaire de tourisme Transat ESG UQAM. « Étude des clientèles, des retombées économiques et sociales des activités physiques de plein air au Québec », octobre 2017.
Merci pour cette belle information sur la pratique des skieurs de fond