Coup d’œil sur les Québécois adeptes d’activités nautiques
Alors que le canot/kayak est une activité récréative pratiquée en famille, la voile et les sports aérotractés attirent des sportifs aguerris qui se regroupent entre amis.
La Chaire de tourisme Transat a réalisé pour Vélo Québec, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec (MEES) et de nombreux autres partenaires (voir au bas de l’analyse), une vaste étude auprès de plus de 3 000 Québécois, afin de cerner leur profil et leur comportement par rapport aux activités physiques de plein air.
Cette analyse s’intéresse aux sports nautiques pratiqués au moins une fois au cours des trois dernières années par 353 répondants. Cela inclut deux catégories d’activités : le canot et le kayak (265 répondants) et la voile et les sports aérotractés (sports de glisse où les adeptes utilisent la traction d’un cerf-volant pour se déplacer ; 88 répondants). Voici en détail les comportements liés aux activités suivantes :
Popularité du canot/kayak d’eau calme
Le canot et le kayak récréatif d’eau calme sont les activités nautiques les plus populaires
Le canot et le kayak récréatif d’eau calme sont les activités nautiques les plus populaires des adeptes québécois de plein air. Les autres sports ont un taux de pratique allant de 3 à 8 % (voir le graphique 1).
Activité sporadique ou régulière ?
Alors que le canot d’eau calme est l’activité la plus répandue (voir le graphique 1), seulement 6 % des initiés en font 10 fois ou plus par année selon le graphique ci-dessous. À l’inverse, les sports aérotractés sont les moins populaires, mais constituent l’activité la plus souvent pratiquée par les adeptes (21 % en font 10 fois et plus).
De manière générale, le canot et le kayak sont pratiqués sporadiquement durant l’année, alors que la voile et les sports aérotractés attirent un plus grand nombre de sportifs passionnés. Il est à noter toutefois qu’une faible part des répondants sont membres d’un club ou d’une fédération de canot/kayak ou de voile (respectivement 4 et 5 %).
Priorité aux paysages et aux qualités techniques du lieu
Les répondants étaient invités à noter les critères d’importance dans le choix du lieu de pratique de l’activité sur une échelle de 1 à 5 ; 1 étant « pas du tout important » et 5 « extrêmement important ». Le tableau ci-dessous reprend le classement des critères ayant récolté le plus de notes « 4 » et « 5 ».
La beauté des paysages et l’environnement ainsi que l’accessibilité (mise à l’eau, stationnement, etc.) sont les principaux critères de choix du lieu pour les adeptes du canot/kayak, suivi du coût pour y accéder. Selon les Québécois qui consacrent du temps à la voile ou à un sport aérotracté, les qualités techniques de l’endroit ont priorité sur la beauté du site et sur les services disponibles sur place. Leur choix est moins influencé par le facteur coût que pour les fervents de canot/kayak. Au-delà des principaux critères du tableau, les services à proximité, tels que les attraits touristiques, les restaurants et l’hébergement suscitent moins d’attention de la part des adeptes de canot/kayak (46 %) que de ceux de voile et de sports aérotractés (53 %).
Dépenses dédiées aux activités nautiques
Les adeptes de voile et de sports aérotractés ont dépensé en moyenne 1854 $ au cours de la dernière année, soit près du triple des dépenses des adeptes de canot/kayak. Cela se justifie, entre autres, par un plus faible taux de pratique de ces derniers. Pour l’ensemble de ces répondants, les principaux postes de dépense sont l’hébergement, le transport, l’achat de matériel et d’équipement et la restauration.
Améliorer l’accessibilité des sites et de l’information
Selon les personnes qui s’adonnent au canot/kayak, l’accessibilité des plans d’eau et des rivières au Québec devrait être la principale priorité pour rendre la pratique plus favorable. Offrir davantage d’information à propos des lieux (sites Web, cartes marines, etc.) et plus de services sur place (quais, toilettes, eau potable, etc.) sont les autres améliorations suggérées. Les mordus de voile et de sports aérotractés souhaiteraient avant tout disposer de plus d’informations, autant techniques que touristiques, sur les lieux de pratique et d’une meilleure signalisation des zones à risque.
Séduire les voyageurs
Les entreprises d’activités nautiques ont tout avantage à valoriser leur région dans leurs communications, car les adeptes québécois sont aussi de fervents voyageurs. Les deux tiers des amoureux du canot/kayak ont effectué au moins un voyage touristique incluant la pratique de l’activité au cours d’une saison. La durée habituelle de leur séjour est d’une ou deux nuitées (49 %). Les personnes qui pratiquent la voile et les sports aérotractés réalisent des voyages dans une proportion encore plus élevée (83 %) et sur une durée plus longue puisque 66 séjournent plus de deux nuitées au cours de la saison.
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*Les partenaires du sondage pour les activités nautiques sont la Fédération québécoise du canot et du kayak, Eau vive Québec et Voile Québec.
Source de l’image à la une : © Québec Original/Matthew Clark
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Source(s)
Chaire de tourisme Transat ESG UQAM. « Étude des clientèles, des lieux de pratique et des retombées économiques et sociales des activités physiques de plein air », octobre 2017.
Le score de 0% pour ceux qui font principalement de la voile en couple est surprenant. Il y a bien sûr l’impossibilité de faire de la planche à voile et de sports aérotractés en couple. Par contre, j’observe beaucoup de couples qui font de la voile quillard en croisière (il y en a également en voile dériveur mais dans une moindre mesure). En croisière, les amateurs de quillard peuvent y inviter des amis, mais le noyaux demeure le couple, particulièrement pour les 45 ans et plus. Du moins c’est ce que je perçois comme instructeur de voile et membre d’un club de voile ayant navigué au Lac Champlain, au Lac des deux Montagnes, au Lac St-Louis, au Lac Ontario et au Saguenay.
Bonjour, d’abord, veuillez excuser notre délai de réponse. Vous avez soulevé une question très pertinente sur un aspect qui avait échappé à notre attention. Je suis d’accord avec vous, il est pourtant évident que ces activités sont aussi pratiquées en couple. Les questionnaires propres à chacune des activités ont été conçus de concert avec les associations et fédérations sectorielles respectives. Il peut donc y avoir de légères différences d’une activité à l’autre. Il s’avère que le choix de réponse «en couple» était absent du questionnaire pour les activités de voile et de sports aérotractés. En ce moment, je ne sais pas s’il s’agit d’un oubli (probablement) ou d’un souhait de la fédération. Nous vérifierons. Puisque cet élément vient perturber les résultats en général, nous avons retiré ce graphique. Je suis désolée de l’inconvénient. Nous tentons d’être le plus vigilant possible à propos de nos publications mais des erreurs peuvent néanmoins se glisser. Je vous remercie d’avoir mis cet élément en lumière.