Et alors, ce boycott Facebook? – Frédéric Gonzalo
Le mois de juillet 2020 se termine sous peu et avec lui, ce boycott largement médiatisé de plusieurs annonceurs sur Facebook. Quoi, vous n’étiez pas au courant? Ou plutôt, vous n’avez rien remarqué? Vous n’êtes pas les seuls.
L’intégralité de ce contenu provient de TourismExpress.
La genèse du boycott
Permettez que j’explique ce mouvement qui a pris naissance aux États-Unis durant le mois de juin dernier. Dans la foulée de la mort hautement médiatisée de George Floyd après une bavure policière à Minneapolis, on a vu la résurgence du mouvement Black Lives Matter.
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes nord-américaines mais également à l’échelle mondiale. Sur les réseaux sociaux, plusieurs utilisateurs ont fait appel à une modération du hate speech et des fausses informations qui circulent au sujet de la brutalité policière, notamment.
Tweet de Trump, modéré par Twitter car il incitait à la violence
En parallèle, le président Donald Trump continuait de proférer des balivernes sur ses comptes de médias sociaux, particulièrement son préféré Twitter.
Alors que Twitter prenait enfin des mesures pour identifier certains tweets du président qui incitaient à la violence ou pouvaient semer le doute quant à la validité du vote par correspondance, c’était le silence radio du côté de Facebook.
C’est alors que certains annonceurs ont décidé de prendre une pause d’un mois – durant tout le mois de juillet 2020 – afin de faire passer un message à Facebook pour que celui-ci soit plus transparent et puisse bloquer les faux contenus ou publications incitant à la désobéissance civile, par exemple.
Plus de 1100 entreprises ont ainsi participé à ce boycott publicitaire, et pas les moindres: Walt Disney, Harley Davidson, Novartis, Bayer, Hershey, Unilever, Ford, Adidas, etc.
Peu d’impact
Est-ce que Zuckerberg et son équipe ont perdu des plumes, voire du sommeil, avec cette enième déconfiture? Bah non, évidemment.
Certes, plusieurs employés à l’interne se sont manifestés contre cette soi-disant “liberté d’expression” qui serait l’essence de la plateforme Facebook, mais qui mène également aux dérives que l’on voit à plusieurs égards. On n’a qu’à voir les débats de sourds entre anti-masques et pro-masques, ou entre les pro-vaccins et anti-vaccins, pour ne prendre que ces deux exemples.
La vérité est que cette campagne n’aura eu aucun impact pour la simple et bonne raison que Facebook compte maintenant sur plus de 8 millions d’entreprises qui investissent en publicité sur sa plateforme. Et 90% de ces annonceurs sont des petites et moyennes entreprises (PME) !!
Source: e-tourisme.info
Cet article a été fourni par TourismExpress.
Vous désirez diffuser cet article ? Voir notre politique de diffusion ›
Consultez notre Netiquette