Résultats de l’enquête sur la réalité des hôteliers dans le contexte de la COVID-19 – Montréal et Québec : deux villes, une même réalité, par Marjolaine DeSa et Eve Paré
Bientôt un an s’est écoulé depuis le début de la pandémie. Personne ne pouvait prédire l’ampleur de la crise dans laquelle nous serions plongés, et encore moins que nous serions toujours contraints à des mesures strictes de confinement, au début de 2021.
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Le manque à gagner combiné des deux grandes villes en 2020, uniquement en revenus d’hébergement, excède le milliard de dollars!
Voilà, en un seul chiffre, une illustration claire de l’impact de la pandémie.
Parce qu’elles ont des réalités parfois similaires, les associations hôtelières de Québec et Montréal ont choisi d’unir leurs forces dans le cadre de la réalisation d’un sondage trimestriel auprès de leurs membres. Aujourd’hui, nous vous présentons les résultats de la seconde édition réalisée auprès de tous les membres de l’AHRQ (79 répondants) et de l’AHGM (72 répondants) entre le 25 et le 28 janvier dernier.
Enfin un peu d’oxygène pour les hôteliers
Au fil des mois, des annonces ont été faites par tous les paliers de gouvernement, qu’on pense aux reports de taxes foncières, aux divers programmes de prêts, au remboursement de taxes sur l’hébergement (TSH), à la subvention salariale et plus récemment, au programme de soutien aux loyers qui peut désormais venir en aide aux entreprises propriétaires de leurs établissements. Sans ces programmes, un grand nombre d’établissements n’auraient simplement pas été en mesure de survivre. Toutefois, la partie n’est pas gagnée et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour nos entrepreneurs.
Le tableau suivant montre le taux de participation des établissements à chacun de programmes.
Sans surprise, c’est la subvention salariale (SSUC) qui obtient le plus haut taux de participation.
Malgré l’ampleur des sommes disponibles, le PACTE est moins populaire qu’on aurait pu s’y attendre. Lorsqu’on questionne sur les motifs de non-participation au PACTE, les principaux motifs invoqués sont les problèmes d’admissibilité, la lourdeur administrative et le fait que les institutions financières offrent des conditions similaires. Moins de 10 % des répondants admettent, dans les faits, ne pas en avoir besoin.
Espérance de survie et perspectives de reprise
Une des données saisissantes du sondage de l’automne dernier était l’espérance de survie des entreprises. À la question : « En l’absence de nouvelle aide gouvernementale, combien de mois estimez-vous être en mesure de poursuivre les opérations? », près d’un hôtelier sur deux (47 %) à Montréal et près de deux sur trois (63 %) à Québec ne croyaient pas être en mesure de survivre plus de six mois. Cette proportion augmentait à 68 % et 77 % des répondants sur un horizon de 12 mois.
Or, la bonne nouvelle, s’il en est une, c’est que l’espérance de survie s’est améliorée. Tant à Québec qu’à Montréal, le nombre d’entreprise ne croyant pas être en mesure de poursuivre les opérations au-delà de six et douze mois est en baisse.
Il est intéressant de voir à quel point les résultats sont similaires entre les deux villes. Bien qu’on note une amélioration, il faut quand même prendre le temps de souligner que la situation demeure des plus préoccupantes dans la mesure ou une entreprise sur trois craint pour sa survie d’ici l’été prochain et que cette proportion grimpe à une sur deux d’ici la fin de l’année 2021.
Nous avons aussi mesuré les prévisions d’occupation pour les six prochains trimestres. Encore une fois, on note des similitudes entre les deux villes à l’exception du Q3 2021, où Québec semble entrevoir une plus belle saison estivale et au Q2 2022 ou Montréal démontre un optimisme un peu plus affirmé.
État d’esprit
Nous avons ajouté une question à la toute fin du sondage afin de tenter de comprendre, en un mot, l’état d’esprit des répondants. Les résultats étant plutôt similaires entre les deux villes, le nuage de mots illustre la combinaison des deux groupes.
On constate que malgré beaucoup d’incertitude et de découragement, on commence à voir poindre quelques notes d’espoir.
Conclusions
Les derniers mois ont été riche en enseignements mais un mot, plus que les autres, résonne davantage dans nos têtes en pensant aux entreprises touristiques : résilience. Les hôteliers de Québec et Montréal ont démontré leur grande capacité d’adaptation, leur sens de l’innovation et leur bienveillance.
Souhaitons-nous une année 2021 sous le signe de la reconstruction de notre industrie
Eve Paré
Présidente-directrice générale, AHGM
Marjolaine de Sa
Directrice générale, Association hôtelière de la région de Québec
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