Rien n’arrête les gestionnaires d’attractions touristiques
Surprendre de façon créative, offrir ce qui fait rêver, aller à la rencontre de la clientèle, faciliter l’expérience: les gestionnaires d’attraits touristiques rivalisent d’ingéniosité afin de renouveler leur offre et leur service à la clientèle.
La présente analyse est issue d’une étude portant sur les meilleures pratiques d’affaires du secteur des attractions touristiques, réalisée par la Chaire de tourisme Transat pour la Société des attractions touristiques du Québec et quelques partenaires (Ministère du tourisme du Québec, Office du tourisme de Québec et la Ville de Montréal). Trois types d’attractions ont été retenus: les parcs et sites naturels ou d’interprétation, les musées et les sites historiques ou patrimoniaux, ainsi que les activités récréatives et culturelles. Laissez-vous inspirer par les quelques exemples ci-dessous…
Aller à la rencontre des clientèles: les musées donnent l’exemple
Avec son Studio 13/16, le Centre Pompidou à Paris permet aux adolescents de rencontrer des artistes, de créer des œuvres d’art et de participer à des ateliers de formation artistique. Un kiosque du Studio 13/16 était aussi monté sur le site du festival Rock en Seine.
À l’occasion du centenaire du début de la Première Guerre mondiale, l’Imperial War Museum, au Royaume-Uni, a donné la parole aux soldats, aux infirmières et à la population des pays du Commonwealth y ayant participé. Le musée a créé un mémorial numérique, c’est-à-dire une plateforme communautaire recueillant et partageant les expériences vécues.
Source: Lives of the First World War
Depuis quelques années, on observe de plus en plus d’initiatives où le musée sort de ses murs. En voici de nouveaux exemples:
- L’exposition itinérante Port Art est organisée par la Fondation Puerto y Ria en collaboration avec le musée Guggenheim. Les conteneurs abritant la collection sont disposés aux abords du port et permettent d’en apprendre plus sur le patrimoine maritime de la ville.
- La compagnie de transport Greyhound a souligné son 100e anniversaire en procédant à l’installation de deux expositions temporaires dans des autobus.
- Le MS Wissenschaft, musée des sciences itinérant, a élu domicile sur une péniche. En septembre 2014, le bateau a navigué sur des fleuves et des rivières et a largué les amarres dans près de 40 villes d’Allemagne et d’Autriche.
Répondre aux besoins et aux souhaits des visiteurs dans les parcs d’attractions
Le Zoo de Singapour a inauguré un restaurant qui permet aux visiteurs de prendre un repas en tête-à-tête avec des orangs-outans, des perroquets et d’autres animaux circulant librement dans cet espace.
Le Village Vacances Valcartier utilise un système de paiement fort pratique pour un parc aquatique, soit l’empreinte digitale. Une somme d’argent y est préalablement associée et les visiteurs paient leurs achats en appuyant le bout du doigt sur un lecteur. En plus de bien servir les visiteurs, le programme Mon argent au bout du doigt permet d’alimenter leur banque de données sur les habitudes de la clientèle et d’étudier leur consommation et leur comportement sur le site.
Transformer la nature en attraction
Les réserves naturelles d’Écosse, Scotland Nature Reserves, en collaboration avec Visit Scotland et Michelin, ont développé le guide I-Spy Scottish Nature. Destiné aux enfants, ce livre favorise la découverte de la faune et de la flore écossaises. À travers leurs visites dans les réserves, les enfants observent et «espionnent» les secrets de la nature, ce qui leur permet d’accumuler des points. S’ils réussissent à amasser 1000 points, ils reçoivent un certificat I-Spy de détective. Ce guide amène l’enfant et sa famille à vivre la nature sous un nouvel angle.
Grande vedette de l’été 2014 au Québec, le Parc de la Gorge de Coaticook, en collaboration avec la compagnie québécoise Moment Factory, a développé un parcours lumineux misant sur la scénographie, le video mapping, les éclairages et une bande sonore unique. Avec plus de 2000 visiteurs par soir, les gestionnaires du parc ont dû relever des défis liés au grand achalandage.
Les 18 à 25 ans sont la cible de l’initiative Rewild, dans le Haut-Jura en France. Pendant quelques jours, les participants traversent quatre parcs nationaux à pied ou en vélo de montagne en tentant de résoudre une énigme qui se vit à la fois en ligne et en nature.
Parmi les bonnes pratiques observées en amont de l’expérience, mentionnons la centralisation de l’information. Un site Web dédié à un type d’activité ou à une destination permet de répondre rapidement aux besoins des visiteurs, de faciliter les recherches et fournit un support unique à consulter avant la visite, mais, également pendant celle-ci. Le site Web Rando Bretagne regroupe les promenades à pied, en vélo, en sport à rame ou à cheval et recense plus de 14 000 kilomètres d’itinéraires balisés. Il permet à la destination d’éviter de multiplier les guides et les dépliants.
Loin de s’asseoir sur ses lauriers
Les besoins et les attentes des visiteurs ne stagnent pas – bien au contraire – et les attractions touristiques se doivent de suivre la cadence. Qu’il s’agisse d’un parc, d’un site naturel ou d’interprétation, d’un musée, d’un site historique ou patrimonial ou encore d’une attraction récréative ou culturelle, il importe de se questionner continuellement sur ce qui pourrait mieux servir la clientèle ou encore l’étonner.
Analyse rédigée en collaboration avec Caroline Lévesque
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Source(s)
- Chaire de tourisme Transat. «Analyse des meilleures pratiques d’affaires pour le secteur des attractions touristiques», pour SATQ et partenaires, octobre 2014.
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