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Analyses - 21 avril 2010

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Le tourisme lié aux véhicules récréatifs

On pourrait croire que les voyages en véhicules récréatifs (VR) ne représentent plus que le reflet d’un glorieux passé lorsque l’essence se vendait à une fraction du prix d’aujourd’hui. Or, c’est tout le contraire. Cette forme de tourisme jouit d’un regain de vie important. Les voyages en VR font partie des nouvelles expériences recherchées, le marché québécois enregistrant même la plus forte croissance canadienne au cours des dernières années. Autre fait intéressant: le segment le plus porteur en matière de possession de VR est celui des 18-34 ans.

Demande vigoureuse

Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), on recensait 9400 habitations motorisées en circulation au Québec en 2009, une hausse de 6,5% par rapport à 2006. La SAAQ définit une habitation motorisée comme un véhicule automobile aménagé de façon permanente en logement. Pour la présente analyse, nous utiliserons toutefois une définition plus large qui est celle d’un véhicule récréatif, incluant la tente-caravane.

Au Canada, l’association GO RVing évalue à plus d’un million le nombre de véhicules récréatifs (VR) sur la route. Aux États-Unis, 11,7 millions de ménages sont propriétaires d’un VR, une hausse d’environ 28% sur huit ans. Si l’on inclut le marché de la location, le nombre annuel d’adeptes grimpe à 30 millions, selon une étude de la Recreation Vehicule Industry Association (RVIA). L’Office of Travel and Tourism Industries estime à plus de 300 000 le nombre d’Américains qui ont voyagé à l’étranger en VR en 2008.

Évidemment, il s’agit d’une clientèle fortement portée vers le voyage. Selon Print Measurement Bureau (PMB) 2009, plus de 1,1 million de Canadiens ont fait un voyage de vacances en VR au Canada au cours des 12 derniers mois. La tendance générale est à la hausse, mais c’est surtout le Québec et les Prairies qui ont connu les plus fortes augmentations d’adeptes (graphique 1). Plus de 170 000 Québécois ont effectué un tel voyage en 2008-2009, comparativement à seulement 94 000 cinq ans auparavant. Le marché métropolitain le plus important au Canada est celui de Montréal avec 52 000 voyageurs, surpassant même celui de Toronto (41 000).

Profil de la clientèle

Chez les adeptes canadiens, le plus important contingent ayant effectué un voyage en VR, selon PMB, se trouve parmi les 45-54 ans (27%), suivi des 35-44 ans (graphique 2).

Voici quelques autres caractéristiques du marché canadien:

  • la majorité des adeptes (52%) habitent une municipalité de moins de 100 000 résidents;
  • la plus forte propension à prendre des vacances en VR provient des familles à revenu moyen (50 000$ à 75 000 $);
  • environ 63% des adeptes sont des couples ayant des enfants à la maison;
  • ils sont plus susceptibles d’exercer un métier dans le secteur primaire (29%).

Aux États-Unis, environ 10% des plus de 55 ans et 9% des 35-54 ans sont propriétaires d’un VR. On retient de l’adepte américain moyen qu’il:

  • est âgé de 51 ans, marié, gagne un revenu annuel par ménage de 58 000 USD et est propriétaire de sa maison;
  • parcourt en moyenne 7200 kilomètres répartis sur une trentaine (de 28 à 35) de jours par année;
  • est susceptible d’aimer la navigation de plaisance, la mécanique automobile, la chasse, l’équitation, l’environnement et la faune.

Motivations des utilisateurs

Pourquoi les gens choisissent-ils de voyager en RV? Voici les raisons qui sont ressorties d’un sondage réalisé par la firme de recherche Robert Hitlin Associates:

  • pour unifier la famille;
  • pour vivre de nouvelles expériences;
  • pour enseigner aux enfants le respect de la nature.

Pour plusieurs familles, cette façon de voyager est également l’occasion de réduire les coûts des vacances. Une étude de PKF démontre que des vacances en automobile, incluant l’hébergement dans les hôtels et les repas dans des restaurants à prix modiques, coûtent en moyenne 36% de plus que des voyages en VR. D’ailleurs, il semble que la hausse récente des prix de l’essence n’ait pas découragé les propriétaires de RV. Plus de 48% d’entre eux indiquent que cette augmentation n’influence pas leurs plans de voyages en VR, selon un sondage mené par la RVIA.

Parmi les services recherchés, un sondage réalisé auprès des lecteurs de RV Gazette mentionne que:

  • 80% préfèrent utiliser des campings offrant tous les services;
  • 49% veulent un service d’Internet sans fil;
  • 41% souhaitent voyager avec leur animal domestique.

On observe néanmoins que de plus en plus d’adeptes de VR recherchent des parcs de luxe comprenant des services tels que des clubs de golf, des spas et des terrains de tennis.

Espaces urbains pour l’accueil des VR

Plusieurs gestionnaires de villes s’interrogent sur l’opportunité de développer davantage le tourisme urbain lié aux VR. On se questionne notamment sur la possibilité d’offrir des espaces de stationnement de nuit gratuits, alors qu’ils sont interdits dans plusieurs endroits. De nombreux voyageurs utilisent régulièrement des terrains de stationnement disponibles durant leur voyage; cette pratique fait partie du style de vie de cette clientèle.

Les stationnements de la compagnie Walmart, qui autorise cette pratique, sont utilisés par 46% des voyageurs de VR. Ces données confirment la nature très hybride du comportement de vacances de ces campeurs qui s’accommodent très bien d’un espace asphalté pour passer une nuit en transit. Ils alloueront cette partie du budget à d’autres fins pendant le voyage.

Certaines municipalités ont choisi d’adopter des règlements de zonage afin de restreindre l’utilisation des stationnements de nuit autres que les lieux de camping. La Nouvelle-Écosse a été la première province canadienne à appliquer une telle mesure sur l’ensemble de son territoire, mais elle s’est ravisée depuis. L’État du Maine a récemment entamé le même processus afin de devenir le premier État américain à interdire cette pratique.

L’enjeu autour de cette question est grand, puisque:

  • la pression s’accentue de la part des propriétaires de terrains de camping qui considèrent cette pratique injuste à leur endroit;
  • des plaintes émergent également de la part des résidents;
  • une réglementation visant les VR comporte le danger d’aliéner cet important segment de clientèle qui est constitué d’une communauté très active et solidaire.

Il est sans doute préférable que la destination joue un rôle facilitant plutôt que restrictif. C’est d’ailleurs ce qu’une vaste étude a recommandé au gouvernement de la Nouvelle-Écosse qui avait adopté la ligne dure à cet égard et qui lui avait valu la réputation d’une destination peu accueillante pour les VR.

Lire aussi: Habitudes et motivations propres aux campeurs québécois

Sources:
– Cornwall, Andrew. «The economic effects in Nova Scotia of the RV overnight parking ban and aspects of campground minimum standards», Ezine Articles, 14 mars 2006.
– Eastwood, Donald G. «Recreational vehicle (RV) tourism: Options and opportunities for Toronto», Economic Development, Culture & Tourism, 22 mai 2007.
– Gray, Thomas Alan. «Will spring 2009 see a drop in RV purchases?», Suite101, 21 février 2009.
– Macquire, Suzanne. «A glance at the changing trends in the RV market segment», 20 avril 2007.
– O’Brien, Sharon. «Why RV travel so popular with baby boomers?», About.com, 26 février 2009.
– Print Measurement Bureau, 2004 à 2009.
– SRDS. «The Lifestyle Market Analyst», Market Profiles, 2005 et 2007.

  • Louis Jean

    Dans la section sur les « Espaces urbains pour l’accueil des VR » nous sommes surpris et déçus de voir l’attention portée dans votre article aux stationnements de la compagnie Walmart. Nous reconnaissons que l’espace urbain pour les VR est une question d’actualité. Cependant, l’entreprise Walmart n’est pas un intervenant touristique. De nommer particulièrement Walmart n’apporte rien à l’article tout en donnant une visibilité inappropriée à une pratique déloyale envers les intervenants touristiques légitimes.

    • Alain Rheault

      NOMMER WALL… une pratique déloyale envers les intervenants touristiques légitimes.

      Et NOUS « les tourismes » c’est pas déloyable envers nous de ne pouvoir profiter de privilèges accordés par ces Grandes Surfaces en échange de notre clientèle ! ce qui est bon pour pitou …

      Appuyer votre raisonement c’est appuyer que l’on est ( Les Vr’istes ) les « jouets » de ces intervenants touristiques légitimes

  • bernabé

    Il y a mille et une façon de voyager, laissons L’opportunité a chacun d’entre eux de le faire à leur façon. WaltMart gratuit, camping municipal ou autre $$. Le choix revient au budget du voyageur.

  • ELENE TREMBLAY

    donnez l’accessibilité au voyageurs et l’harmonie regneras dans l’industrie. le libre choix et voila ce qui repondras au besoin
    la formule de coucher en transit pour une nuit , dans un stationnement n’enleve rien au camping ,depandant de la saison dans l,etat que l’on traverse.un camping resteras toujour le premier choix ..securité ,confort….

  • Michel

    Je me suis procurer mon premier véhicule récréatif il y a maintenant presque 40 ans. Si ce n’était de la possibilité de pouvoir stationner pour la nuit dans des endroits comme les WalMart, je n’aurais plus de ce type de véhicule. Conséquence, les terrains de camping perdrais le revenue que je leur concède quant leur offre est supérieure ou que le besoins d’un terrain de camping est plus approprié.

    Je ne vois pas pourquoi je doit être réglementé par le modèle d’affaire d’un propriétaire de camping.

  • Gaétan

    Selon moi, le prix excessif de certain terrain de camping encourage le fait d’aller dans un stationnement gratuit.

  • michel pelletier

    Selon moi un arrêt dodo dans un walmart ou autre emplacement qui le permet, ne devrais pas toucher au camping, car lorsque que l’ont voyage avec un Vr et que l’ont veut arreter pour une nuit, souvent les terrain de camping sont fermer, si les camping aurait des endroit abordable a $5.00 ou $10.00 la nuit sans service, je suis sur que plusieurs vriste en profiteraient, de leurs espaces, et qui sait aussi si le vriste ne resterais pas pour 1 ou 2 jours de plus, le boondocking est la plus belle choses qui existe car ont est libre d’aller ou pas ou ont veut, donc quand ont voit que une ville ne veut pas de nous, alors ont passe droit et nos dollars ont les donne a la ville suivant ou avant, apres tous ont est libre, et cette facon de faire en transit nous permet de visiter encore plus loin et nos dolars vont au ville qui nous laisse vivre

  • Luc Langevin

    J’ai bien aimé votre reportage sur se phénomène qu’est le tourisme en VR. En effet, il en coûte moins cher de voyager avec un véhicule motorisé et l’autonomie ainsi que l’indépendance qu’il nous procure me permet de visiter et voir plus de choses intéressantes.

    Je vous donne en exemple mes vacances de l’été 2011 qui m’ont coûté 96.00$/jr tout inclus; essence, repas, camping frais de visite et coyez-moi, nous ne nous sommes pas privé. Plusieurs dirons que l’investissement de départ est quelques peut dispendieux mais à cela je vous répondrez que peut importe le hobby, il y a un coût.

    Concernant les arrêts d’une nuit, je crois que tout comme les Wall-Mart, les villes et villages ont tout intérêt à attirer cette clientèle en offrant des stationnements appropriés et parfois gratuits pour ainsi voir leurs commerces profiter de ce tourisme. Les propriétaires de camping ont eux aussi tout à gagner puisque pour des arrêts prolongés se tourisme choisira un endroit qu’il aura eu le temps de découvrir alors que de chez-lui il aurait probablement planifier autrement.

    Quand aux provinces, villes et villages qui optent pour banir les arrêts d’une nuits, je les croient perdant puisque comme beaucoup d’autres, j’évite ces endroits peu acceuillant.

  • Alain Rheault

    WallMart. c’est devenu comme le mot Frigidaire pour désigner un réfrigérateur Rien de plus…

    OK! disont un stationnement de magasin a grande surface !

    Le point est que Si une ville s’obstine a donner raison a un propiétaire de camping qui est meme pas foutu me donner un bon service et empeche le gestionnaire d’un magasin a grande surface de m’offrir son stationnement pour la nuit… JE PERSONELEMENT passerai tout droit et irai dépenser mes sous dans le vilage plus loin .. j’ai un moteur dans mon VR et je peut aller OU je suis le bienvenue.

    Bisarement ceux qui critique le Stationement Dodo .. sont pour la pluspart ceux qui n’ont meme pas de VR.. Ou ont un interet monétaire ou quelqu’onque a « protéger » UN terrain de camping… ou carrément pour manger du quelqu’un qui ne partage pas la meme passion !

    Ce que les Villes ou PROVINCES ont a comprendre est FACILE… Frappés sur les caravaniers.. et ils iront AILLEURS dépenser l’argent qu’ils ont durement gagnés .. Les preuves sont fait.. On est dans regroupements, et vous frappez UN caravanier… Tous les forum de caravaniers du QUÉBEC, du Canada et des USA avertissent tout ce beaux monde de pas sortir a la sortie de l’autoroute de la ville ou du village.

    C’est alors une perte de clientèle IMPORTANTE , pas de plein d’essence, de réapprovisionnement du « frigidaire » de maintenance du VR dans un garage de la place, d’achats substantiels dans les magasins et boutique , et pas d’activités touristique de NOTRE PART dans la région.

    UNE PROVINCE au grand complet peut aussi devenir une place « a éviter » dans nos carnets de voyage a certain moment!

    Les critiques à notre endroit peuvent etre bonnes ou mauvaises .. çà changera pas la fin de l’issu .. vous nous voulez pas dans la façon qu’on aime voyager… Vous etes quand meme maitre chez-vous et ça on le respecte… MAIS vous aurez pas notre argent !

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