Connaissez-vous les adeptes de la raquette et de la marche hivernale?
Les adeptes québécois de la raquette et de la marche hivernale planifient leurs sorties la veille ou le jour même. Assidus, plus d'un randonneur en hiver sur cinq en font 20 fois ou plus par année.
Une étude publiée en 2015 par la Chaire de tourisme Transat pour la Fédération québécoise de la marche, la Sépaq et le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dresse le profil de la clientèle des randonneurs québécois. Pour ce faire, un sondage auprès de 1 002 randonneurs, dont des adeptes de la marche hivernale et des raquetteurs, a été réalisé.
Parmi les adultes québécois, 16 % s’adonnent à la raquette, 25 % à la marche hivernale et 40 % font de la randonnée en dehors de l’hiver. Un profil des randonneurs québécois (hors hiver) a été publié précédemment. La présente analyse se penche plutôt sur les deux premiers segments : les raquetteurs et les marcheurs en hiver.
La rando, hiver comme été
Comme l’illustre le graphique ci-dessous, une majorité d’adeptes de la raquette en font moins de six fois par année. C’est aussi le cas des marcheurs en hiver, mais ces derniers comptent aussi une forte proportion d’habitués, qui en font plus de 20 fois par année (22 %). À titre de comparaison, la fréquence de la pratique de la marche en hiver est assez similaire à celle en dehors de l’hiver.
Seuls ou en couples
La raquette et la marche hivernale se pratiquent surtout en couple (35 % et 33 % respectivement). Mais les marcheurs sont plus solitaires (38 %) que ne le sont les raquetteurs (20 %). Ces derniers choisissent aussi d’en faire entre amis (21 %), plus que ne le font les marcheurs (14 %). Dans le cas de la raquette comme de la marche hivernale, les hommes en font plus seuls alors que les femmes sont plus enclines à en faire en famille.
Pour la nature et parce que c’est gratuit et accessible
L’attrait de la nature et du plein air constitue la première motivation à pratiquer la raquette, et ce, pour 80 % des adeptes.
L’attrait de la nature et du plein air constitue la première motivation à pratiquer la raquette
Les deux tiers, environ, en font parce que c’est gratuit et accessible ainsi que pour admirer les paysages. Dans le cas de la marche hivernale, c’est d’abord l’accessibilité de l’activité et le fait qu’elle soit sans frais qui motivent sa pratique (voir le graphique 2).
Soulignons que le quart des hommes qui pratiquent la raquette sont motivés par des excursions en montagne. Les femmes sont plus stimulées que les hommes à faire de la raquette pour garder la forme ou pour prendre du temps pour soi ou avec des proches.
Surtout dans leur propre région
Pour la suite de l’analyse, les randonneurs en raquettes et les marcheurs hivernaux sont regroupés pour être présentés sous un seul profil.
La région de Montréal constitue le lieu de pratique mentionné par la plus forte proportion de raquetteurs et de randonneurs hivernaux. Il s’agit donc ici de randonnées dans de grands parcs urbains. Suivent les Laurentides, la région de Québec, la Montérégie puis des Cantons-de-l’Est (voir le graphique 3). À noter que les randonneurs font de la marche hivernale et de la raquette principalement dans leur région de résidence.
Planifié la veille ou le jour même
La plupart (81 %) des raquetteurs ou des randonneurs hivernaux planifient leur excursion la veille ou le jour même de l’activité. Quelque 16 % organisent leur sortie de deux à sept jours à l’avance; seulement 3 % le font plus d’une semaine à l’avance (voir le graphique 4). Les randonneurs de 35 à 54 ans ont plus tendance que les autres à planifier leur excursion de 2 à 3 jours à l’avance alors que les randonneurs de 55 ans et plus, les retraités et les célibataires sans enfants sont plus enclins à prendre la décision de partir le jour même.
Des randonnées d’une heure ou moins, de calibre débutant
Plus de la moitié des raquetteurs et des randonneurs hivernaux affirment effectuer habituellement des randonnées de moins d’une heure. Un peu moins du tiers y consacrent de 1 à 2 heures. La majorité parcourt habituellement une distance de 3 kilomètres ou moins. Néanmoins, les jeunes de 18 à 34 ans font davantage de randonnées de 4 à 5 kilomètres que les autres, et ceux de 35 à 44 ans font des sorties de 2 à 3 heures en plus forte proportion.
La majorité parcourt habituellement une distance de 3 kilomètres ou moins
La majorité des randonneurs préfèrent les fins de semaine des mois de décembre à février pour la pratique de la raquette et de la marche hivernale. Plus de la moitié recherchent des sentiers de calibre débutant, 60 % parmi les femmes, mais une forte proportion de randonneurs hivernaux (42 %) souhaitent des randonnées de niveau intermédiaire. Seulement 5 % recherchent des randonnées de niveau avancé ou expert; c’est le cas surtout parmi les jeunes de 18 à 34 ans.
Dépenser pour l’équipement et le transport
Questionnés à propos de leur plus récente excursion, les raquetteurs et les marcheurs hivernaux ont surtout dépensé pour l’achat d’équipement (dont les vêtements) et le transport. Seulement 3 % des raquetteurs et des randonneurs hivernaux ont déboursé une somme pour louer de l’équipement ou pour de l’hébergement lors de cette sortie (voir le tableau 1).
Aspects à privilégier
Les trois quarts des raquetteurs et des marcheurs hivernaux ont considéré la beauté des paysages comme important ou très important comme critère de choix lors de leur dernière randonnée. Par ailleurs, la plupart des randonneurs sont satisfaits ou très satisfaits de leur expérience globale de randonnée hivernale.
Un croisement entre les critères de sélection et le niveau de satisfaction des randonneurs fait ressortir cinq aspects à améliorer ou, du moins, à privilégier par les gestionnaires de sentiers :
- la diversité de la faune et de la flore;
- l’étendue du réseau de sentiers;
- la qualité de l’enneigement;
- la qualité des sentiers;
- le niveau d’achalandage, la tranquillité des lieux.
Image à la une: ©Pexels
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Source(s)
- Chaire de tourisme Transat. « Profil de la clientèle québécoise pratiquant la randonnée pédestre, la raquette et la marche hivernale », Fédération québécoise de la marche, Sépaq, ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, octobre 2015.
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