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Analyse - 22 août 2007

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août 2007

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Mise-t-on suffisamment sur la pêche sportive au Québec?

Peu souvent mise en vedette parmi les produits touristiques du Québec, la pêche sportive génère néanmoins annuellement 11,4 millions de journées de pêche effectuées par des Québécois. Le nombre d’adeptes québécois est relativement stable depuis quelques années. Par contre, même si nous disposons d’un produit de haute qualité, la demande provenant des visiteurs de l’extérieur de la province est en forte baisse. La pêche peut prendre plusieurs formes et se commercialiser de diverses façons, par exemple sous une forme plus traditionnelle, nommément en pourvoirie, combinée avec d’autres activités plus spécialisées, comme le saumon, ou même prendre la forme d’une expérience tout urbaine. Ancien fleuron de notre industrie touristique, pourrait-on lui faire regagner ses lettres de noblesse?

Un taux de pratique stable auprès des Québécois

Ce n’est pas d’hier que l’être humain s’intéresse à la pêche. Pratiquée d’abord à des fins de subsistance ou pour des raisons commerciales, c’est l’aspect ludique de la pêche qui la rend intéressante comme produit touristique. Même si pour les Québécois cette activité fait partie du domaine du loisir plus que du tourisme, reste que 16% de ceux-ci s’y adonnent au moins une fois par année. Contrairement à ce que plusieurs pourraient penser, le taux de pratique de la pêche au Québec est resté relativement stable au cours des dernières années (graphique 1). Lors de sa dernière enquête, le Print Measurement Bureau (PMB) recensait 1,07 million de Québécois qui étaient allés à la pêche au moins une fois au cours des douze derniers mois.

CP_2007-08_peche_grphq1

Le nombre de permis de pêche vendus constitue un autre indicateur de la variation de la popularité de l’activité. À cet égard, les chiffres indiquent une baisse progressive depuis 1996, année où les Québécois ont acheté 690 000 permis, pour atteindre un creux en 2006 de 607 000.

Selon les données du PMB, la majorité des amateurs sont des pêcheurs d’occasion et ils pratiquent cette activité une ou deux fois l’an (graphique 2). À l’opposé, 188 000 Québécois (18% des pêcheurs) sont des mordus qui se consacrent à leur passion à au moins dix reprises par année. Ressources naturelles et Faune Québec (MRNF) estime que les Québécois effectuent annuellement 11,4 millions de jours de pêche récréative.

 

CP_2007-08_peche_grphq2

Selon les données du gouvernement, en 2007, c’est dans les régions de la Montérégie, de Montréal, de la Capitale-Nationale et des Laurentides que l’on trouve le plus grand nombre d’adeptes ou de personnes intéressées (tableau 1). L’évaluation du nombre total de pêcheurs établie par le gouvernement du Québec varie par rapport à celle du PMB (814 000 vs 1 071 000). Le marché potentiel global des Québécois qui portent un intérêt à ce loisir sans pour autant le pratiquer est deux fois plus important, étant évalué à quelque 1,6 million de personnes par le MRNF.

CP_2007-08_peche_tbl1L’étude de Ressources naturelles et Faune Québec révèle également que les deux tiers des pêcheurs sont des hommes. Toutefois, la relève ne semble pas être au rendez-vous: alors que les jeunes âgés de 15 à 34 ans forment 33% de la population, ils ne composent que 21% des pêcheurs. On recense par ailleurs 244 000 ménages québécois qui comptent un pêcheur sportif possédant une embarcation.

D’où viennent les voyageurs-pêcheurs?

La pêche sportive constitue un produit touristique de calibre international. Plusieurs destinations livrent une concurrence au Québec, qui jouit néanmoins d’une image de marque enviable auprès de la clientèle. Les principaux facteurs qui font la force d’une destination de pêche sportive sont les suivants: l’abondance de la ressource et le succès de pêche, la possibilité de pêcher un spécimen «trophée», la qualité de l’accueil et de l’hébergement et la beauté de l’environnement. Dans le cas de la pêche au saumon, la disponibilité de services de guide pouvant communiquer en anglais constitue aussi une priorité.

Selon l’enquête de Statistique Canada sur les voyages des Canadiens, le plus important contingent de pêcheurs ayant pratiqué la pêche sportive au Québec lors d’un voyage d’agrément provient de Montréal, avec 524 000 voyages-personnes en 2004 (graphique 3). Plus de 130 000 voyages de pêche ont été réalisés par des Canadiens d’autres provinces.

 

CP_2007-08_peche_grphq3

La pêche comme activité touristique capable d’attirer des visiteurs de l’extérieur du Québec semble néanmoins en perte de vitesse depuis quelques années. Alors que le nombre de permis de pêche vendus à des non-résidents totalisait 33 700 en 1996, il n’était plus que de 15 000 en 2006.
Nos voisins du Sud représentent depuis longtemps un bassin de clientèle intéressant pour la pêche sportive au Québec. Selon l’étude Travel Activities & Motivation Survey 2006 réalisée par Lang Research, 32 millions d’adultes Américains ont effectué un voyage de pêche incluant au moins une nuitée à l’extérieur du domicile au cours des deux dernières années. De son côté, The Lifestyle Market Analyst 2005 évalue à 32,5 millions le nombre de ménages américains qui s’adonnent à la pêche sur une base régulière. Selon la même source, les activités les plus compatibles avec ce segment de population sont les suivantes (les chiffres entre parenthèses représentent l’indice de cette compatibilité; un indice 100 représente la moyenne de l’ensemble de la population américaine):

  • chasse, tir (244),
  • bateau à moteur, voile (209),
  • véhicules récréatifs (194),
  • camping, randonnée (190),
  • équitation (184),
  • mécanique automobile (170),
  • jardinage (159),
  • nature, environnement (156),
  • jeux vidéos (153),
  • collection de monnaie ou de timbres (152).

Voici quelques autres statistiques du marché américain des pêcheurs:

  • près du tiers (31%) sont âgés de 55 ans et plus, 24% de 35 à 44 ans, 23% de 45-54 ans et 17% de 25-34;
  • plus de 37% ont des enfants;
  • une importante proportion des amateurs sont mariés et ont des jeunes enfants;
  • le revenu moyen du ménage se situe à 46 000 USD.

Si l’on se fie aux indices du Lifestyle Market Analyst, l’Américain mordu de la pêche est beaucoup moins susceptible que les autres de voyager par agrément avec un indice de seulement 53.

Pourquoi pas la pêche urbaine?

On associe habituellement la pêche à l’évasion en grande nature, à la recherche de paysages bucoliques et de quiétude totale. C’est vrai, sauf que l’on remarque un certain engouement pour la pêche en zone urbaine. En effet, d’importants efforts ont été consentis au cours des dernières années pour assainir les cours d’eau en périphérie des grandes métropoles. Cela a eu comme résultat de régénérer les populations de poissons et de ressusciter l’intérêt des pêcheurs. On a aussi développé de meilleurs accès aux berges qui profitent aux pêcheurs. Précisons d’ailleurs que, selon la Recreational Boating & Fishing Foundation, 72% des pêcheurs aux États-Unis habitent en milieu urbain. De nombreux opérateurs américains proposent aux touristes de les embarquer pour des voyages de pêche guidés aux alentours des métropoles comme New York, Chicago ou Washington DC.

Mais Montréal n’a rien à leur envier, puisqu’on y trouve une très belle qualité de pêche urbaine, notamment sur les eaux du lac Saint-Louis au sud-ouest de la ville. De nombreux connaisseurs locaux s’y adonnent régulièrement, mais il ne s’agit pas encore d’une activité réellement commercialisée par l’industrie touristique montréalaise. Peut-être y aurait-il un intérêt de la part de la clientèle d’agrément ou d’affaires pour des excursions de pêche guidées à partir du centre-ville de Montréal? D’autant plus que cela procure une vue imprenable sur la ville.

Dans la même veine, soulignons l’initiative du parc de la Rivière-des-Mille-Îles de Laval qui propose, depuis cet été, un nouveau concept clés en main pour les pêcheurs. Destinés d’abord à la clientèle familiale, ce forfait comprend une embarcation avec moteur, des cannes à pêche, un coffre de leurres, des appâts, une glacière, des conseils de pêche, etc. Ce produit offert en périphérie urbaine vise particulièrement les Québécois en quête d’une première expérience de pêche, notamment les communautés ethniques de Montréal.

Par ailleurs, certaines régions peuvent être tentées de développer des créneaux de pêche uniques. C’est le cas par exemple de la région des Îles-de-la-Madeleine qui compte sur un exploitant qui, depuis 12 ans, offre aux touristes une expérience de pêche aux requins. Bref, autant il y a d’espèces à capturer, autant il y a une diversité de régions qui permettent aux touristes d’ajouter à leur voyage une sortie de pêche. Peut-être manque-t-il simplement d’un peu d’innovation et de promotion ciblée pour insuffler un regain d’intérêt à la clientèle extérieure?

Sources:
– Bouliane, Martine. «Un forfait clés en main pour les pêcheurs», La Presse, 25 août 2007.
– Diotte, Simon. «Pêcher à l’ombre des gratte-ciel à Lachine», La Presse, 13 août 2007.
– Lang Research. «Fishing While on Trips, US Travel Market – Travel Activities & Motivation Survey», 21 février 2007.
– Lifestyle Market Analyst. «Lifestyle Profiles», 2005.
– Print Measurement Bureau, 2001-2007.
– Ressources naturelles et Faune Québec. «La faune et la nature ça compte», 2000.
– Simier, Paul. «La pêche sportive au requin», Journal de Montréal, 3 octobre 2006.
– Wilson, Craig. «Urban Fishing Casts Wider Net of Popularity», USA Today, 8 septembre 2006.

  • Ronald Raymond

    Activité de collecte de fonds au profit de l’APSQ.
    L’association des pêcheurs sportifs du Québec (APSQ) invite tous les pêcheurs à une soirée défi barman au resto-bar le Vieux Shack situé au 338 rue St-George au centre-ville de Saint-Jérôme le jeudi 31 mars prochain à compter de 17 heures. Les fonds amassés au cours de la soirée serviront à l’ensemencement de 15 000 $ de truites brunes dans un secteur public libre d’accès à tous et à l’organisation de l’activité « Fête de la pêche APSQ 2011 ».
    La soirée, sera sous la présidence d’honneur de Patrick Campeau, pêcheur professionnel qui coanimera la soirée en compagnie de monsieur Alex Perreault animateur au resto-bar Le Vieux Shack et monsieur Ronald Raymond, vice-président de l’APSQ et responsable du comité « Fête de la Pêche » et ensemencement.
    Martin Bérubé, pêcheur de maskinongé émérite et barman d’un soir pour l’occasion, viendra nous présenter quelques épisodes de pêche du groupe « Pêche en ligne » qui seront diffusés sur les écrans au cours de la soirée. François Rioux, aménagiste forestier et faunique de la firme « Les Aménagements Écozones » nous entretiendra sur les aménagements fauniques qui ont eu lieu sur la rivière du Nord. Paul Liboirons, professeur de biologie au CEGEP de Saint-Jérôme et responsable du programme « adoptons une rivière » nous parlera des études qu’il a effectuées sur la rivière du Nord. Et finalement, monsieur Claude Magnan, président d’ABRINORD nous décrira la mission de l’agence du bassin versant de la rivière du Nord.
    Plusieurs prix de présence seront distribués au cours de la soirée et un encan aura lieu. Voici quelques items qui seront mis à l’encan; un superbe bâton de marche tourné par Jacques Lemaire et autographié par une vingtaine de personnalités dont Patrick Campeau, Gaston Lepage, André A. Bellemare, Jacques Juneau, Jacques Houde et de nombreux autres; deux canards sculptés appartenant à Jacques Houde et datant de plus de 75 ans; une veste de pêche à la mouche autogonflante offerte par Éric Lessard de la firme mouchealeau; une sortie de pêche sur le fleuve Saint-Laurent en compagnie du guide de pêche Daniel Robitaille; 3 Rapelas XTREME SHAD SLASHBAIT autographiés par Patrick Campeau. Parmi les prix présence, notons deux sorties de pêche dans la région de Montréal offert par le guide Louis Simonneau et le groupe amateursdepêche.com; plusieurs leurres à maskinongé offert par le guide de pêche Marc Thorpe; une boîte de mouches offerte par Serge Marleau; TrakMaps Marine V7; TrakMaps TOPO Québec V2.0; 13 DVD de la saison 3 Pêche en ligne; un échosondeur offert par Le Groupe Thomas Marine; un ensemble de canne à pêche et moulinet offert par Shimano; une paire de lunette polarisée offert par Bollé; etc. Le tout d’une valeur de plus 2 500 $.
    Venez encourager nos barmans et barmaids amateurs et profiter de l’occasion pour prendre un bon repas en compagnie de passionnés de pêche en tout genre. Parmi nos barmans, nous comptons plusieurs personnalités connues telles Jacques Houde, animateur de radio Ville-Marie à Trois-Rivières; Jacques Juneau, ex-chroniqueur du magazine Sentier Chasse et Pêche, créateur de nombreux patrons de mouches québécoises et artiste animalier halieutique.
    Rendez-vous sur notre site Internet http://www.APSQ.ca à la page « Défi Barman » et votez pour le barman de la soirée afin de soutenir l’activité « Fête de la pêche et ensemencement APSQ 2011 ».

    La relève est importante
    Ronald Raymond
    vp APSQ
    450-436-6746

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