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Analyses - 20 août 2008

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août 2008

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L’aventure, c’est pour tout le monde!

Les jeunes, mais aussi les baby-boomers, les couples en lune de miel et les familles recherchent l’aventure. Parfois extrême, souvent douce, de plus en plus responsable, le tourisme d’aventure prend de l’expansion et interpelle différents segments de clientèles. En voici un aperçu.

Autrefois réservé aux jeunes et aux sportifs aguerris, le tourisme d’aventure ratisse maintenant beaucoup plus large. Le besoin des gens de sortir de leur routine et l’intérêt pour des voyages actifs et riches d’expériences favorisent le développement du tourisme d’aventure. (Lire aussi: Tourisme d’aventure: de quoi parle-t-on au juste?) L’homme a besoin de relever des défis, de tester ses capacités, d’apprendre, de se surpasser et, surtout, d’avoir des histoires extraordinaires à raconter!

Qui pratique le tourisme d’aventure?

Une étude publiée dans le Travel & Tourism Analyst de mai 2008 sur le tourisme d’aventure en Europe révèle que ces voyageurs à la recherche d’expériences actives proviennent généralement des milieux urbains et sont scolarisés (educated urbanites). Sur cette base, de nombreux segments se dessinent:

  • Les jeunes. Ils sont plus enclins à organiser eux-mêmes leurs voyages d’aventure et pratiquent des sports extrêmes et des activités plus énergiques, comme le kayak de rivière, la descente en rafting, l’héli-ski ou encore la plongée sous-marine.
  • Les baby-boomers. Les participants au London’s Adventure Travel Show 2007 étaient âgés de plus de 40 ans (55%) et de 52 ans et plus (40%). Les plus âgés d’entre eux sont souvent sans enfants à la maison, ont parfois des revenus discrétionnaires élevés, davantage de temps libre et ils désirent voir le monde. Selon l’Adventure Travel Trade Association (ATTA), le segment des baby-boomers enregistre la plus forte croissance.
  • Les familles. Les parents qui ont eux-mêmes réalisé des voyages d’aventure étant plus jeunes souhaitent faire découvrir ce type de voyage à leurs enfants.
  • Les femmes. L’ATTA estime à 52% la proportion de femmes parmi les voyageurs en tourisme d’aventure à travers le monde. L’âge moyen de ces dernières est de 45 ans. Elles sont portées vers l’aventure douce et les voyages comprenant des activités diverses.
  • Les couples en lune de miel. Les nouveaux mariés ne se contentent plus, bien souvent, d’un voyage de noces traditionnel. (Lire aussi: Oui je le veux! Tendances dans le marché des lunes de miel.) Comme ils n’en sont pas à leur premier voyage, et pour souligner cet événement qu’ils veulent mémorable, un nombre grandissant de couples optent pour une destination très exotique ou encore pour un voyage d’aventure. Le plein air et le luxe forment ici une combinaison recherchée.
  • Les voyageurs en solo. Les producteurs de tourisme d’aventure remarquent aussi une croissance des voyageurs seuls, surtout dans le cas des petits groupes guidés.

Et tous ces voyageurs sont généralement prêts à débourser un bon montant pour vivre une expérience mémorable. Ceux qui passent par un voyagiste sont souvent des professionnels qui ont les moyens de se payer des vacances haut de gamme, mais qui préfèrent l’aventure. Et pourquoi pas les deux! (Lire aussi: Le plein air et le luxe font bon ménage!)

Quelques tendances

  • Les courts séjours. On remarque une hausse dans la demande de voyages d’aventure de courte durée. Des week-ends, des séjours de 3 à 4 nuitées, voilà des formules qui gagnent en popularité, soit pour ceux qui veulent s’initier au tourisme d’aventure ou encore pour ceux qui n’ont pas beaucoup de temps.
  • Voyages responsables. Le tourisme d’aventure se pratique en milieu naturel et implique parfois, même souvent, un contact privilégié avec la population locale. C’est souvent ce qui motive le voyageur à choisir ce type de voyage. L’empreinte environnementale et les retombées dans la communauté générées par leur passage préoccupent plus particulièrement ces touristes. Les intervenants en tourisme d’aventure adoptent le virage vert.
  • Plus d’activités extrêmes. Bien qu’il s’agisse d’une petite part du marché, l’aventure extrême prend de l’ampleur. Certaines activités autrefois marginales deviennent de plus en plus courantes. De nouvelles pratiques voient le jour dans le but de répondre à cette soif de sensations fortes des adeptes de sports extrêmes ou encore pour ceux qui sont à la recherche d’expériences inédites. Le canyoning, soit le parcours d’un canyon qui combine des activités comme la randonnée, l’escalade, la nage et la descente en eau vive, ou encore le speedriding, un croisement entre le ski et le parapente, en sont des exemples.
  • Des destinations peu communes. Qui dit aventure dit aussi exploration de nouvelles contrées! Des pays dont on n’entendait peu (ou pas) parler auparavant comme destination touristique incitent maintenant à l’aventure. Les tours opérateurs montent des forfaits se déroulant au Kirghizistan, en Éthiopie, en Libye, au Pakistan ou encore en Arctique et en Antarctique.
  • Aventure et volontarisme. De plus en plus de gens font des voyages dont le but consiste à venir en aide à une communauté ou à encourager la protection d’une espèce animale ou d’un site naturel menacé. Relever un défi sportif, comme l’ascension d’un sommet ou la traversée d’une région à vélo, pour soutenir une cause s’inscrit également dans cette tendance.

Au Québec

Le rapport «Loisir de plein air au Québec: Portrait et enjeux de développement des sentiers et des lieux de pratique», publié en mars 2008 par le Conseil québécois du loisir, regroupe beaucoup de renseignements concernant l’offre dans cette région. On peut y lire, notamment, que le Québec rassemble:

  • 9392 km de sentiers de randonnée pédestre et de raquette,
  • 6300 km de sentiers de ski de fond et de randonnée,
  • environ 3000 km de sentiers de randonnée équestre,
  • 6789 km de voies cyclables,
  • 2300 km de sentiers de vélo de montagne,
  • 38 642 km de voies canotables,
  • 74 sites de plongée sous-marine,
  • 486 cavités de spéléologie,
  • 73 sites d’escalade de rochers,
  • 210 sites d’escalade de glace,
  • et 2,4 millions d’adeptes de plein air.

Le tourisme d’aventure est un secteur en pleine croissance et tout indique que celle-ci devrait se poursuivre. Bien cerner les besoins et les désirs de la clientèle ciblée sans chercher à conquérir tous les segments, bonifier l’offre en conséquence et renforcer le positionnement du tourisme d’aventure au Québec, voilà quelques opportunités à saisir pour tirer profit de cette tendance!

Lire aussi:
Les tendances du tourisme d’aventure.
Portrait du secteur de l’écotourisme au Québec en 2007.

Sources:
– Churchill Carolyn. «Couples Find that Adventure Beats Romance on Honeymoon. Only 10 Percent Opt for Conventional Holiday». The Herald, 5 juin 2008.
– Conseil québécois du loisir. «Loisir de plein air au Québec: Portrait et enjeux de développement des sentiers et des lieux de pratique», mars 2008.
– Mintel. «Adventure Tourism – Europe», Travel & Tourism Analyst, no 8, mai 2008.
– Scott, Megan K. «Trends in Adventure Travel», USA Today, 5 février 2008.

  • Laurent Saint-Jacques

    Bonjour Madame Barry,

    Effectivement la pratique des activités de loisirs de plein-air sont en progression depuis les années 70. Le tourisme d’aventure pour sa part n’est pas selon moi directement une forme de loisir mais davantage un service touristique spécialisé. Par exemple, si on fait l’experience arbre en arbre avec un guide c’est du tourisme et si on achète une passe saisonnière du réseau arbre en arbre c’est du loisir de plein-air. La pratique autonome non encadré du canot et du kayak au québec est un autre exemple de la forte croissance des activités de plein-air qui ne sont pas un forme de tourisme.

    Laurent Saint-Jacques
    CLIMAX tourisme Enr-service de guide, formation et conseil

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